jeudi, mars 27, 2008

ACHATS = BONHEUR

Où es-tu printemps avec tes arbres verts, tes bourgeons, tes terrasses bondées et tes oisillons qui font cuite cuite? Tu t'étires, tu tréfiles, tu t'élonges comme de la tire Sainte Catherine. Belle et bonne au début, à force de te mâchouiller, tu me laisses un goût amer sur les papilles.

Et moi qui dis continuellement à mon copain Français depuis un mois : c'est la dernière tempête, tu vas voir la semaine prochaine ça va fondre.... à cause de ton retard me voilà quadruplement menteuse!

Mes jupes et mes bermudas poireautent patiemment dans ma garde de robe. Comme des petits soldats, ils n'attendent qu'une chose, se pavaner au soleil et me donner la motivation de faire fondre le surplus de calories que mon corps à encaissé dans le futon du salon. J'avoue, par les derniers jours froids, je n'ai pas toujours eu le courage de sortir, entre un -20 degrés et entre les "soaps" télé au goût de remâché, j'ai choisi les pathétiques épisodes téléromanesques de 19h00 (bah, ça pourra servir, dans les cas ou je serais invitée au Bingo de la rue Papineau, j'aurais au moins un sujet de discussion avec les petites vieilles à bigoudis).

Toujours est-il qu'afin de provoquer une réaction climatique illusoire, une sorte de mirage en version magasinage, je suis allée faire la tournée des Simon's, Jacob et compagnie. Résultat, 200 $ en moins dans mes poches et pas un degré de plus sur le thermostat! Une heure de plaisirs à acheter des fringues d'été qui malheureusement, planent piteusement, tout comme les autres, dans ma garde de robe. Un mois de plus et je les aurais eu en solde, mais quand le moral est à plat, les séances de guenilles, sont toujours réconfortantes et n'ont pas de prix. (je pense qu'il faut être une fille pour comprendre ça). Le concept est fort et maniganceux, si vous voulez mon avis, c'est à la limite de l'exploitation mentale, imaginez : vous avez les vendeuses "carburées » aux compliments pour vous déculpabiliser de dépenser et vous faire avaler que payer 80 $ pour une chemise c'est si peu, pour être bien dans sa peau. Des miroirs qui étrangement vous amincissent et vous laisse penser que ce nouveau morceau va vous faire paraître deux kilos en moins devant la galerie et on fini le tout à la forme des biscuits Ouipets on enrobe l'ambiance d'une fine couche d'essence de vanille et de quelques notes de musique pour que votre cerveau associe bien la formule mathématique suivante : ACHAT = BONHEUR! Finalement, après réflexion, moi je remballe tout, je vais voir les caissières et je les accuse de fausses représentations, j'aurais quand même en banque mes petites minutes de bonheurs d'achats sans avoir dépensé un rond! Voilà la façon agréable d'abattre les système capitalisme à ma façon!

vendredi, mars 14, 2008

Heureuse d'un printemps qui m'chauffe la couenne!

Pour moi l'année 2008 va commencer en mai, avec les oiseaux, le printemps, les popsicles chimiques bleus et un nouvel emploi. Mon gros pyjama en flanelle qui pue l'hiver ira directement dans les poubelles, tout comme l’affreuse paire de pantoufles en fantexe jaune et brun qui sert d’isolant thermique à mes pieds lors des longues soirées d’hiver, ira sagement dans le dernier tiroir de la commode, pas question de les ressortir avant six mois. Je lèverais mon verre de champagne à cette année qui commence et à la terre qui dégèle lourdement, la tête couchée sur les planches du salon, en chantant dans un état d’euphorie : "Heureux d’un printemps de Paul Piché". Je repasserais en tandem, la dernière année, en examinant ses faits saillants, comme l’une de ces célèbres revues télévisées, que l’on écoute le 31 décembre au soir, toujours à moitié bourré, entre deux sandwichs sans croûte.

Je ferais le tour de mes 365 derniers jours, comme la petite aiguille d'une horloge qui trottine doucement et qui rendue au bout de son chemin, pousse sur sa lourde consoeur endormie, pour l'obliger à se déplacer d'un cran. Pour me faire réaliser, qu'en un an, j'en ai fait du chemin.

Si ce n'est à Paris dont j’ai eu le courage et la chance, c'est à Montréal que j'ai trouvé mon chez-moi. C’est entre le Québec et la France que j'ai joué au Monopoli du coeur: j’ai gagné, perdu, laissé partir, pour finir par passer Go et réclamer mon 200 $. Ente le camembert et le cheddar que j'ai réalisé, à quel point ce détour était nécessaire. Que la vie, se vit par ses erreurs, ces parcours, ces malchances et que ce sont ces derniers qui font que les petits moments de bonheur sont encore plus beaux.

Naturellement, le printemps n'est pas encore là! Je prends de l'avance entre deux tempêtes de neige pour faire des provisions d’Häagen-Dazs et de Champagne, en attendant patiemment le soleil et le mois de mai.