mardi, mars 23, 2010

La peine de Jack

Comment on fait pour se soigner d'une peine d'amour?
Jack vient de me poser cette question, entre deux gorgées de café alcoolisé d'un petit bar de la Maine, il me dévisage avec les yeux d'un caniche qui vient de recevoir un coup pied et qui cherche le réconfort des bras chauds d'une nouvelle maîtresse. Ce grand gaillard de 6 pieds et 2, si fier habituellement, a tellement l'air désemparé, que s’en est pathétique à voir. Son visage affiche un exécrable rictus, ses traits semblent vaciller entre l'envie de me sourire et de pleurer. On dirait un gosse de 4 ans à qui on a oublié le jour de son anniversaire. J'ai mal pour lui et surtout je ne sais que dire, alors je fixe les peintures de mauvais goûts décorant l’endroit pour passer le temps, en me rassurant que peut-être ma présence suffit. Suffit à combler ce nouveau vide qui fait maintenant place dans l’esprit de mon vieil ami.

Tu sais Jack, ça prend du temps et beaucoup beaucoup de temps! On passe tous par là, Ça fait mal, ça te broie les trippes comme pour en faire de l'andouillette, tu penses toujours à l'autre comme une obsession en croyant qu’il n’y aura plus de vraies lendemain en n’imaginant pas ta vie sans elle, puis un matin, sans savoir pourquoi, tu oublies. Magiquement tu arrives à bouffer à nouveau tes Corn Flake, sans voir sa foutu tête dans ton bol de céréale... C'est comme ça! D'un mouvement de la main, je m'empresse de faire le geste qui accompagne ma phrase en un salut militaire froid et rigide, comme Tom Cruise dans Top Gun. Normalement Jack aurait pouffé de rire, mais pas ce soir, mon comportement a plutôt attiré l’attention de la plantureuse serveuse et des trois petits vieux aux machines à sous qui me lance sur le fait un drôle de regard… Idiote ! Je réalise du coup que Jack est vraiment triste..

Et pourquoi ça arrive toujours à moi ? Après maintenant trois mois, je n'y arrive toujours pas, couine t-il . Bonne question, j'avoue que de se faire plaquer un 23 décembre, ce n'est pas humain, faut respecter les règles, comme dans le hockey, pas d'échange et de renvois permis pendant les fêtes! Jack est planté devant moi à me questionner sur ce qu'il devrait faire et j'en ai rien à foutre, j'ai envie de sorties, de me balades, de profiter de la rue St-Laurent où je ne vais pas assez souvent à mon goût, surtout qu’il a neigé et j’ai bien envie d’en profiter. Égoïstement je termine mon café en me disant qu’assez c’est assez et en montrant sans subtilité à mon camarade mon intention de filer, mais voyant ma tentative, Jack me commande rapidement un deuxième verre de Bailey’s... J’ai du mal à refuser …Voilà quand on me prend avec les sentiments... Si Jack est prêts à me payer autant de verres simplement pour entendre ma philosophie à 30 sous, alors pourquoi pas !

J'ai la chanson de Stefie Shock qui me retentie aux oreilles... Chantal bouée d'sauvetage tu lis l'avenir dans les flaques d'eau...Sous l'effet de l'alcool, je répète, machinalement le refrain à voix haute...

Allez, commande un autre verre Jack, je pars au toilette, je reviens… On va parler

mardi, février 09, 2010

Y'a des matins...

 Y’a des matins comme ça, où on aimerait rester coucher… Y’a des matins comme ce matin qu’on peut rester coucher, mais que par principe on se lève, car rester coucher c’est synonyme de looser, c’est synonyme de flemmard qui ne sert à rien et qui n’attend plus rien. Techniquement je n’ai pas envie de ressembler à ça, sauf qu’aujourd’hui après deux mois de recherches d’emploi, force de constater que je commence drôlement à ressembler à une vedette de la pop qui n’attend qu’une seule chose, un coup de téléphone de Donal Trump pour la faire remonter sur les planches et exécuter son moon walk. Mon état de fille enjouée, drôle et amusante commence sérieusement à se détériorer, Félix le disait bien, la meilleure façon de tuer un homme est de le payer à ne rien faire... 

Dans ces moments d’égarement, j'aime me creuser un cercueil avec des voix douloureuses comme celle de Mano Solo, celle aussi de Jonny Cash. J'ai toute une liste de chansons de déprime avec Cohen, Cali, Brel ... rien qu’avec des voix de gars, après tout, ce sont eux les experts pour faire chialer les filles.

Après avoir pensé à monter les marches de l’Oratoire St-Joseph à genoux pour forcer un miracle, je suis sortie. Rien de mieux que de s’aérer pour se changer les idées, musique de fille déprimée dans les oreilles, direction Marché Jean Talon , lieu de pèlerinage enfin déserté par les touristes à ce moment-ci de l'année. Je peux maintenant flâner dans toutes les boutiques sans jouer du coude avec les petits bourgeois d’Outremont qui viennent en troupeau super excité y dévaliser les tablettes le samedi matin, dans l’objectif d’avoir fait une trouvaille pour impressionner leurs convives lors du souper de fin soirée.

Dans un petit café, un drôle de spectacle, un couple enlacé pleurait, en fait, la fille pleurait, le gars avait l’air embarrassé.  Je peux faire, quelque chose leur a demandé, le serveur en me jetant un regard amusé?

Non a répondu le garçon, J’ai fait semblant de continuer à écouter ma musique de maniacodépressif et à lire mon journal, mais j’étais bien trop obnubilé par la scène. En gros, la jeune femme devait retourner chez elle dans son pays, en gros Monsieur ne pouvait rien faire,ou ne voulait rien faire, liaison extraconjugale et patata. Rude, dans cette douceur de février qui est supposée ressouder les liens des amoureux. 

La noirceur m'a surprise, je suis rentrée par des paysages infusés de nuit avec Brel dans les oreilles. Égoïstement, je me suis surprise à me dire que ça fait toujours du bien de voir que je ne suis pas la seule à vivre des instants poches en ce moment.

vendredi, janvier 29, 2010

Le bonheur


Déf : État de grande satisfaction, de plénitude, de bien-être. Jouir d’un grand bonheur. 
Le bonheur signifie beaucoup, on le cherche, on lui court après la queue, on l’espère, comme les gamins extatiques qui comptent les dodos avant Noël…   
Ma mère disait qu’il y a des gens qui naissent heureux et d’autres malheureux, d’une façon innée, moi je crois que le bonheur s’apprend et se construit, si tu en veux c’est comme le sucre a la crème disait Jeanette Bertrand, sors les chaudrons et cuisine toi le!. Le seul problème avec le bonheur, c’est qu’une fois qu’on a mis la main dessus, il peut tellement basculer rapidement qu’il en fait peur. Certain, comme moi on la hantise d’y gouter, car ils savent l’effet incendiaire, la douceur et la beauté de ces courts instants que le bonheur peut procurer, mais deviennent rapidement allergiques aux contrecoups épineux que peuvent créer ses départs. Passer la nuit dans les bras d’une personne, se laisser aller, mais tout laisser tomber le lendemain, par peur de s’attacher, on ne veut pas revivre le passé, car ont sait combien les ruptures font mal… 
Avec le temps, je suis devenue comme plusieurs, une ceinture noire des courants d’air. Quand une personne m’intéresse, je flanche, je quitte, je m’éloigne, simplement par peur d’être bien et que tout bascule…alors, je fais un grand détour ou je me ferme les yeux comme le petit bonheur de Felix Lecler)  
Je réalise aussi que l'on confond souvent le bonheur avec l'amour... On cherche l'amour avec un grand A, puisqu'il offre le Bonheur avec un grand B...Mais les plaisirs se retrouvent partout...
Allez, c’est quoi encore la recette du sucre à la crème Jeanette?

lundi, janvier 25, 2010

Mano Solo

Non quoi tu blagues... Allez dis-moi que c'est une blague... Mano Solo est mort...? Non, mais oui, on savait tous qu'il n'allait pas... Mais c'est trop vite...

Rare que je m’accroche a un artiste, mais Mano avait quelque chose de particulier, sa musique me remémore mes voyages, la France, un amour, des amis… Le chanteur à la voix triste, spontanée, mais entière qu’on oublis pas, comme le parfum du nutella qui plane autour des kiosques de crêpes dans les rues de Paris le matin, je ne me lasserais pas…

Allez ami, permets-moi de verser une petite larme...


jeudi, janvier 14, 2010

L'insomniac s'amuse


Au crépuscule de ma chambre, mon portable sur mes genoux, je suis au royaume de mon chat. Depuis l'adoption de cette petite boule de villosité blanche à la SPCA, ma piaule m'est devenue secondaire. Je squatte dorénavant un territoire félin où je n'ai plus juridiction et où mon parfum de fille est détrôné par des phéromones.

En cette soirée, j'ai eu un bref moment de lucidité. J'ai constaté qu'après ce contrat de communication à tenter de sauver la planète par tous les moyens et sans majestueux succès, j'avais maintenant un amoncèlement de petites minutes de temps libres et que j'avais bien envie de profiter de ces millions de secondes perlant dans un  large sceau de possibilités. Cette lassitude de gloire et d'extase n'a duré qu'un instant, car après être tombée sur 2 adorables courriels d'offres de Viagra à 80% de rabais, 1 courriel: Chantale votre bonheur par nos voyantes et 1 autre très attachant Enlarge your penis, (c'est fous, j'en fais une fixation, je n'imagine plus une journée sans recevoir un de leurs courriels) ..., j'ai remarqué ton message tout peinard à travers ces absurdités commerciales.

Il fallait être folle pour penser qu'un jour tu m'écrirais après la beuverie de bêtises que je t'ai foutu à la gueule (il faut noter que tu l'avais cherché). Recevoir de tes nouvelles était à proprement parlé impossible. J'ai décidé de ne pas le lire et de me coucher. Masochiste peut-être.. Reculant devant l'embarra afin de ne pas ternir mon petit moment de bonheur, comme les cons de restaurateurs qui osent mettre du fromage rapé sur la poutine, ça ruine les moments de bonheur et les courriels comme les tiens, oui, ça peut ruiner les soirées où une fille flâne à la recherche de son bonheur.

J'attendais avec empressement la fatigue qui ne venait pas, je tenais la forme, wow une vrai olympienne de l'insomnie. 2 heures du matin, je me retournais dans mon lit, 3 heures et puis 4 et 5... Jusqu'à ce que je désiste. Mon crétin de chat faisait un bruit d'enfer en roulant tout ce qui lui tombait sous les gigots, ses agitations m'empêchant formellement de fermer l'oeil. Malgré l'effort, j'avais épuisé mon arsenal de moutons et Morphée n'était pas sur le point de se montrer le nez. J'ai ouvert le courriel, puis en un éclaire tel un Gaétan Boucher sur ses patins, je l'ai envoyé directement dans la poubelle, zlan! Égoïste direz-vous, mais les égoïstes malheureusement sont souvent des gens heureux ! Maintenant il me reste à régler le cas du chat... Bonne nuit

jeudi, janvier 07, 2010

Coeur vagabond


Il a cessé de neiger. C’est la première chose qui m’a traversé l’esprit quand j’ai ouvert l’œil. Mon vieux pyjama démodé à la Bridget Jones sur le dos, je suis sortie sur la galerie. Mes yeux rougis par trop d’heures de sommeil ont mis du temps à s’adapter à cet auguste soleil qui reflétait ses magnifiques rayons sur la neige encore intacte. Il soufflait une brise tiède et caressante comme celle qui fait sourire les amoureux lors des premiers jours de printemps. J’ai ouvert les rideaux, enfilé un vieux jean et j’ai pris l’avant-midi de congé, un congé de moi, de cette recherche d’emploi qui m’exaspère de plus en plus, de mon état d’âme qui ne sait plus trop quoi faire pour se sentir exister parmi cette foule où je ne me reconnais plus. D’ailleurs, en ce retour des fêtes, je doutais fort d’être capable de trouver quoi que ce soit d’intéressant à postuler aujourd’hui, J’en profite pour vagabonder, maintenant que j’en ai encore le temps.

Meu coração não se cansa
De ter esperança
De um dia ser tudo o que quer

Mon cœur a tant d’espérance
Mon cœur en enfance
Désire et attend l’inconnu

Bia

mercredi, janvier 06, 2010

Les mercredis


C'est mercredi, je suis comme Garfield, je n’aime pas les mercredis. En plus, j'ai mal à la tête, il n’y avait plus de croissant pour moi ce matin à la boulangerie. J'ai autant de motivation à avancer mes recherches d’emplois que de sortir les ordures, je perds mon temps à voltiger dans le cyberespace à la recherche de…rien.  Fait  positif,  j'ai de la tisane aux cassis, je subtilise en cachette des Tylenols à ma coloc, je peux jouer au Spider solitaire, faire des blagues poches sur le dentier de Claude Poirier sans que personne ne le sache et consulter ma circulaire IGA en ligne! Wow, mais ça, les gens le font quand même sur leurs heures de travail, ce ne sont pas des arguments très convainquant à être au chômage…

En ce moment, les pensées de mon cerveau se chamboulent entre : les comptes à payer,  le futur manque de biffeton, pendant que je jongle entre : je dois me trouver un emploi rapidement et reprendre des cours à l’Université pour ne pas mourir d’une crise d’aliénation mentale... le tout est entremêlé de certaines discussions philosophiques que j’ai eues avec Gilles... Pauvre Gilles, ça fait deux soirs qu’il se couche au crépuscule à cause de moi…J’ai acheté un chat pour me désennuyer, mais ce n’est pas pareil que de parler avec Gilles… Gilles ne réclame pas de la bouffe aux 5 minutes et ne fait ses griffes sur mon tapis de salon… Quoi que encore drôle, après l’avoir vu Gilles certains soirs en état d’ivresse avancée….

Ce serait bien de se mettre le cerveau à pause parfois, c'est certainement pour ça qu'on dit que les imbéciles sont des gens heureux.

Maintenant que je suis chômeuse, je suis retombée en mode étudiant…Qui dit mode étudiant dit aussi liquide brun alcaloïde aux propriétés stimulantes et aux éventualités aromatiques…. Traduction : Tim Horton, l’endroit où les grands esprits se rencontrent :
À peine arriver au paradis du beignet,  je réalise que ça chlingue à plein nez ici. Habituellement, je ne dégage pas ce genre d'odeur. Il doit y a voir une source dans les alentours…

Ça m’étonnerait que ce soit moi la source olfactive avec Secret Platinum invisible au beurre de coco, 21% d’aluminium et de zirconium pour femme active, pas possible, je vais mourir d’un cancer, mais pas de pestilences… Je n'ai aucune confirmation d’où provient le mal.... d'où la situation embarrassante, je garde mon sourire de gamine, car je veux ce café, j’ai déjà manqué mes croissants ce matin, telle une junky je veux ma dose caféine.

Autre situation embarrassante... J’ai apporté ma tasse, mais ce n’est pas celle du Tim Horton, la fille au comptoir me dévisage : Vous savez que vous pouvez vous procurer la tasse OFFICIELLE du restaurant… Ma chère, vous savez combien je vais polluer si j’achète votre fichue tasse de plastique « made in china », suremballée de cellophane pour la laisser se décomposer pendant 10 ans sur une tablette d’armoire de ma cuisine? Conasse…Pis quand je vais chez Provigo et que j’amène mes sacs écologiques IGA, personne ne me fait chier, commence pas…(je garde toujours le même sourire de gamine)… Les conservateurs peuvent bien perdre leur temps ici, les serveuses sont au même niveau d’intelligence que notre chef d’État…

Retour à la situation, c'est peut-être le gars à 15 pieds de moi qui empeste. Il est gros, il est en vieux t-shirt ruisselant de graisse et il a une tasse Tim Horton en plastique dans les mains.

Enfin, j'ai modélisé mathématiquement la puanteur... P pour puanteur est le produit de A B et C.

A étant la grosseur

B étant l'âge

C étant le distance entre le point 0 (moi) et la source olfactive.

Retour à la maison, je ne veux pas rester ici, surtout que la loque humaine nauséabonde commence à me faire de l’oeil…

Maudit mercredi!

À pis merde on est mardi….

vendredi, janvier 01, 2010

L'invitation



Je ne me souviens pas pourquoi j’ai accepté l’invitation, est-ce par gentillesse pour Brad ou tout simplement parce que je n’avais pas envie d’être seul dans mon petit quatre et demi avec mon chum qui retournait en France. Chez moi ça schlinguait la rupture à plein nez, l’arsenal de bagages dans l’entrée en faisait l’apothéose. Fêter, cette nouvelle année me rappelait, douloureusement le célibat qui s’en venait, je n’avais tout simplement pas d’énergie pour affronter ce nouveau départ une fois de plus, car je sentais bien que celui-ci était le dernier pour nous deux. Je me rappelle vaguement qu’une fois chez Brad, je me suis mordu la langue à plusieurs reprises pour ne pas dire à sa copine ses quatre vérités, parfois nos amis sortent avec des imbéciles, c’est comme ça... On est tout l’idiot d’un autre… elle, après les conservateurs, me donnait ration pour l’année.  À un certain moment j’ai décidé d’aller prendre une marche, car j’en avais mare, est-ce les subjugations de l’alcool qui montait en flèche à mon cerveau ou la Barbie de 22 ans de mon pote qui me posait trop de questions, n’empêche que j’avais gravement besoin d’air et acheter une peinte de lait devenait l’alibi parfait.
Dehors, l’air glacial qui entrait  à pleine intensité par mes poumons. Le sang dans mes veines transportait la douceur de l’alcool et mes tempes vibraient comme des tambours... bou boum bou boum... L’hiver soufflait sur moi sa fraîcheur et sa cruauté.
 Après quelques minutes, debout et immobile  je fixais le marché Jean Talon. J’adore cet endroit, peut importe la saison, il y a un côté reposant… même quand il est vide on sent l’empreinte et l’énergie de la journée vibrer entre ses mures, de loin, on y entend les marchants crier « qui veut des pétacles », « des bonnes pommes du pays »… Ici ça sent la verdure à plein nez, pas besoin de ticket, c’est un voyage aux îles de la Madeleine et au Saguenay en passant par Charlevoix à l’Ile d’Orléans sans bouger.
J’étais enfin seule et libre dans ma bulle onirique. Insensible au vent, infiniment heureuse de vivre ces quelques minutes d’abandon en tout exil. La neige folle dansait devant mes yeux. Je pense que ma consommation d’alcool venait d’atteindre son apogée, car les lumières se sont mises à vaciller . C’est à ce moment-là que j’ai réalisé que je fixais le stand à sapin de Noel depuis un bon moment, j’ai pris mon cellulaire avec le peu de dextérité qu’il me restait pour regarder l’heure, jusqu’à ce que je sente une mitaine taper sur mon épaule… — Tu cherches un sapin? C’était l’agent de sécurité qui me faisait des signes avec sa lampe de poche depuis plusieurs minutes…
« Nenon meuchieu l’agent, ch’faijais juchte prende mes meschages chur mon téléphoune, pis m’en va  là, babye meuchieu l’agent... bonnneyané!» .
Avec toutes ces émotions mélangées, j’ai commencé à me sentir un peu mal. J’avais la tête qui tournait, je voyais plus très bien devant moi, j’ai laissé faire mon instinct  et je suis rentrée au bercail. J’étais sur le point de perdre connaissance et de me transformer en popsicle quand j’ai reconnu la porte .
Brad est arrivé de nulle part sur le balcon et a tout de suite pris mon manteau et m’a engueulé, mais qu’est-ce que tu foutais, on t’attend pour prendre le dessert depuis 40 minutes… à regarder la givre sur mes mains et le rictus de mon chum, je me suis dis… ça doit faire on sacré bout que je suis partie… Brad m’a poussé au salon à grands coups de pied dans l’cul, m’accrochant un verre de bulles entre les mains, allez, prends ça, ça va te remonter, à ce moment Barbie à crié : pis, elle est où la peinte de lait? j’ai fixé Brad, je crois que tous les deux on s’est compris:. pas grave... 2009 est là pour se reprendre...Allez bonne année!