mardi, novembre 24, 2009

Les moments parfaits

Mais les moments parfaits
Repartent au petit jour
Car rien de moins certain
Que les tristes humains.
Et on attend Qu’ils reviennent toujours,
Mais les moments parfaits
...Ne reviennent jamais.
J’adore cette chanson de Jean Leloup,
C’est vrai, les moments parfaits ne reviennent jamais, comme les moments merdiques d’ailleurs……Mais justement Monsieur Leloup, n’est-ce pas le pouvoir éphémère des moments qui leur donne autant de prestige? Le fait de les vivre qu’une seule fois et de les voir partir au petit jour en sachant très bien qu’ils ne reviendront jamais, cruelle évanescence. La douceur d’un baiser si attendue, la beauté d’un paysage de voyage, la joie de réussir devant l’effort acharné, si nous pouvions remâcher ces moments en boucles, et s’en gaver comme bon nous semble, pour nous complaiser à défaut de vivre notre petite vie peinarde et ennuyante, je ne suis pas certaine qu’ils auraient la même importance, le même petit gout sucré, onctueux, emmiellé qui existe.
C’est le fait de les vivre qu’une seule fois et d’aimer s’en rappeler qui rend ces moments si idylliques, on se les rejoue en film dans notre tête, on les embellie,on y ajoute de la musique et des fleurs (non pas vous, vous ne faites pas ça ? Dommage…)essayez, ils seront encore plus parfaits… Mais aussi on les oublie, car on continue à vivre… et d’autres moments encore plus parfaits effaceront les parcelles des derniers pour prendre leur place, c’est la beauté de la chose… Ce qui compte, c’est de ne pas manquer ses moments et de les vivre à fond à la seconde où ils passent (hors de moi Dalai Lama).

mercredi, novembre 04, 2009

Down d'automne

C'est comme dans la vie, tu te lèves un matin et tu te dis : aujourd'hui c'est le grand jour! Je vais réaliser un tas de choses, être la fille la plus chouette de la terre, la Cinderella de la rue Henri-Julien !

Et puis non. Non! C'est pas comme ça que ça marche. Tu ne rencontreras pas le grand amour, ni de fée clochette pour réaliser tes voeux. Tu ne gagneras pas à la loterie , tu n'auras pas de coup de téléphone d’un vieil ami qui t’invitera à lui rendre visite dans sa villa à Miami. T'as même pas d’amis à Miami.

C’était comme ça dans mon party d’Halloween ce week-end. On attend le grand jour, on se déguise et on réfléchit à son costume pendant des heures. Et puis non. Non! Arrive au jour J en plein dans l’action entourée de beau monde et tu ne suis pas la danse…Même si le DJ joue de la musique des années 80, même si le sosie de Micheal Jackson est là et que tes potes dansent sur les comptoirs! Même si une fausse infirmière en bas résille te bourre la gueule de prozac, rien à faire, le down est bien incrusté (bon ok, l'infirmière n'avait pas plus de vrai prozac qu'une vraie poitrine et Micheal n'était pas plus vrai qu'il ne l'était avant sa mort). Toujours est-il que j'avais les blues, un down oppressant, aussi pénible que de voir Tremblay se faire réélire comme maire de Montréal , un down qui t’avale les émotions, que veux-tu !

Si tout le Québec est en psychose avec la H1N1 cette semaine, moi j’ai attrapé un autre virus peut-être aussi dangereux, l’envie de végéter, et malheureusement il n’y a pas de vaccin! Vlan paf boum dans les dents, j’ai le down de l’automne. C’est comme ça, on se réveille un matin et on a l’impression que ça prendrait un hélicoptère pour se sortir du lit. Même si Angel’s Mama me faisait des pankakes dans ma cuisine, je ne sortirais pas le bout de mon nez. Dessous l’épaisse catalogne qui me sert d’abri tempo pour dormir, je suis bien, j'ai envie d'hiberner et pour longtemps... Visiter Morphée c’est un truc que je me suis permis de faire, depuis trop longtemps...