lundi, septembre 15, 2008

L'amour...


L’amour c’est comme les voyages en train disait Grand Corps malade « les trains démarrent souvent au moment où l'on s'y attend le moinsoù l'histoire d'amour t'emporte, sous l'œil impuissant des témoins... »

Dans mon cas, ce n’était pas un train, mais plutôt sur un gros « charter » de Zoom Airline : liaison Montréal-Paris. Curieusement, tout comme la compagnie aérienne, ma relation a fermé ses portes, sans donner d’avertissement et en laissant plusieurs insatisfaits. Ne cherchez pas les dédommagements, ni les cartons de plaintes, il n’y en a pas! Rien n’a faire, c’est hors service.

Pour trois petites nuits, j’ai bousculé toute ma vie. Mais vous le savez aussi bien que moi, même si King Kong s’était mis sur mon chemin, avec mes 5 pieds et deux pouces, je l’aurais quand même balayé d’un coup de revers. Car dans ce genre de situation, même le mont Everest n’est pas assez haut pour nous faire renoncer. On en devient con, on ne réfléchit plus, on plie bagage et on ne pense qu’à rejoindre l’autre. Papiers en poche, visa de travail avec une sale gueule, amis qui vous décourage, mais on s’en fout, car l’horloge roule et on en peu plus de vivre cette séparation.

Malheureusement, les amours de voyages ne durent pas. Une fois sur place, après quelque temps, c’est souvent là que les choses se corsent et que les trépidations commencent. On remarque les failles du système, la moquette ringarde, les repas dans les assiettes en carton qui une fois avalés restent collés sur l’estomac et le cheap labourg qui nous sort ses frustrations.

Maintenant que je suis tombée de mon nuage, j’ai encore le mal de l’air, avec cette peur incessante des hauteurs. Je ressens encore les turbulences, et toujours pas d’hôtesses pour me secourir, ni de pinottes salées pour m’aider à faire passer. Faut croire que c’est comme ça en classe économique, quand on vous offre de trop beaux rabais, il y a toujours une épine de cachée sous les slogans magiques.

Je suppose qu’avec le temps, je réussirai à recommencer à voyager. Cette fois-ci, je resterais certainement en région (si vous comprenez ce que je veux dire) Il y a tant de grandeur à visiter dans notre grand pays.