mardi, mai 26, 2009

Deux ans...

Deux ans déjà, jours pour jours, sur les ailes d'un monstre blanc et vert, je partais au pays des fromages. Sac au dos, 30 kilos de bagages, c'était l'aléa et la promesse d'une nouvelle vie!
-Avez-vous, vous-même fait vos bagages, avez-vous, avec vous des objets tranchants, êtes vous bien la personne sur ce passeport, côté hublot ou couloir, m'a demandé la poupée Barbie à l'embarquement. -OUI, NON, OUI, COULOIR!!! Foutez-moi la paix, je veux entrer dans ce putain de vol et partir le plus loin possible...

Tout ça aurait pu ressembler à l'extase, mais c'était surtout la merde, je dois le dire. Tout ça était la conséquence d'une relation qui n'a pas fonctionné. Comment pouvais-je savoir que Monsieur allait me larguer à quelques heures du grand départ, valises et PVT à la main, après avoir dépensé autant d'énergie pour tenter de le rejoindre. Tant pis pour lui pauvre con, mais tant pis aussi pour moi pauvre conne, car je n'avais plus vraiment d'endroit où aller, peu de contacts, pas d'emploi, pouvais-je descendre plus profondément dans cette galère? Ça ressemblait à un pastiche de Bridget Jones, sans budget avec une comédienne mals préparée, du mauvais goût à la puissante 10, même John Travolta n'aurait pas voulu y jouer le rôle d'un livreur de pizza.

Comment, moi qui ai toujours les deux pieds sur terre, j'ai pu être aussi inconsciente? Rester au Québec? Impossible, mon appartement était sous-loué, mon 4% imprimé, ma remplaçante trouvée et j'avais fait la veille un party de départ bien arrosé. Avec tous ces éléments ensemble, je ne pouvais plus reculer. De toute façon, je n'avais même pas la force de battre en retraite. Il valait mieux partir que de répondre aux questions et de me promener devant mes proches avec le mot "looser" écrit sur le front. Mon orgueil de fille a été plus fort, j'ai écouté la voix au micro " : les passagers du vol KL 207 sont priés de se diriger au quai d'embarquement! Robotisée, c'est ce que j'ai fait...

Direction Charles de Gaule : "Vive le Québec libre" Il était effectivement libre! Jamais de mes trente petites années d'expérience de vie, cette liberté n'avait été aussi présente et m'avait aussi ébranlée. J'en avais le mal de l'air, l'avion aurait pu chuter à ce stade, plus rien ne pouvait m'étonner.

En Premiere classe de Zoom Arline. Je me souviens, j'avais les yeux en larmes comme une gamine à qui on venait d'enlever son ours en pluche. Déconcertée, ma collègue de gauche n'a rien compris à mon histoire, elle pensait que je venais de quitter l'homme de ma vie, "mais non connasse, je viens le rejoindre, mais il ne m'attend plus.... Du genre dring, dring, il n'y a plus de correspondant sur la ligne.... "Par pitié, elle m'a quand même offert son verre de vin, un liquide à vaisselle imbuvable, il faut bien aller en France pour que sur le vol on vous serve un vin américain... Remède miracle toutefois ingurgité en deux gorgées, rapidement il a fait son effet, j'ai fermé les yeux et sans réfléchir je suis arrivée à la tour Eiffel.

7 heures plus tard, j'étais sur le quai du train, j'ai fait la courageuse, téléphoné d'anciennes copines, quémander des nuits sur des sofas inconfortables et la suite vous la connaissez (facile vous n'avez qu'à relire ce blogue en commançant par la fin)... Oui il y a des jours comme ceux-là qu'on n’oublie pas, on se sent tellement petite dans ses chaussures... Mais heureusement, il y'a aussi les autres jours qui se suivent qui font grandir...

dimanche, mai 10, 2009

Phoques!



Vous avez certainement vu la charmante presse que nous font nos amis européens en ce moment : « embargo sur le phoque, une chasse déclarée comme cruelle et répugnante », quelle blague! Bardo doit jubiler d’un malin plaisir en ce moment, elle qui depuis des années s’amuse à salir le Canada et à désinformer le publique avec des discours et des vidéos de chasses qui draineraient l’émotion de n’importe quel coeur insensible. La pauvre concernée, ne semble pas comprendre qu’elle est désuète et que la chasse aux blanchons est interdite depuis déjà longtemps. Ce que diffuse la vedette française et ses amis, sont des images au goût de canular qui ne servent qu’à accroître la popularité de cette vieille peau molle à court d’admirateurs. Il faudrait rappeler à Mme Bardo que la survie des phoques n’est pas du tout menacée, mais que les poissons le deviendront si on laisse les phoques continuer à se multiplier à cette vitesse. Nous oublions aussi dans ce débat, les milliers de familles canadiennes des collectivités côtières, qui tirent de 25 à 35 % de leurs revenus annuels de cette chasse.


Expliquez-moi, ce qu’il y a de plus barbare à tuer une bête dans son environnement naturel, qu’à suspendre un poulet par les pattes dans un abattoir avant de lui couper le cou avec une lame? Surtout que beaucoup de volailles ne voient même pas la lumière du jour et restent confisquées à une cage sans pouvoir bouger, gavées aux hormones avant de terminer froides dans un petit contenant de pâté... D’accord de la neige immaculée de sang, ce n’est pas très beau à voir, on dirait presque des scènes de génocides quand les hélicoptères prennent des clichés d’en haut. Mais quand on résonne par émotion, comme semble le faire l’Union européenne sur ce sujet, il n’y aurait pas de façon acceptable de tuer un animal.