jeudi, décembre 24, 2009

Le plus beau spot du monde


Il a fait tempête toute la journée, la cambrousse au Nord de Québec ingurgite à pleine bouches des pelletés de petits diamants. Ses banquises se font belles, rondouillardes pour le temps des fêtes. Gracieuses et dodus comme des baleines blanches elles dessinent d'imposants icebergs sur le bord des autoroutes, exposant leur parures glacées aux spectateurs par une étonnante exibition que font jaillir les rayons de la lune.

Ici c'est comme si la neige n'avait jamais cessé de tomber depuis des années. Blanc et doux, ces flocons s'empilent tel des fourures de lapin sur des couches cristalines qui crépillent au son du vent. C'est le moment propice pour une de ces interminables randonnées d'arrière-court en raquettes. Tu peux marcher tant que tu veux, me piaillent les oiseaux, tu n'arrivera jamais à la fin de cette piste! Je ne parle pas moineau, ni pic-mineur, ni chouette, ni aucun dialecte de toute la faune qui se trouve caché entre ces arbres. Ici c'est moi l'imposteure. Pirate des neiges, je viens voler du silence à ce panorama laiteux pour remplir mon intérieur d'une pause, d'un mutisme tellement long que ça fait peur. C'est si calme, aucun son, aucun bruit, on a simplement envie de décrocher, de toute façon, impossible de faire le contraire. On voit les étoiles. Pas des petits bouts lumineux entre les halos des luminaires de Montréal, de vraies étoiles, tellements grosses qu'on a l'impression qu'elles vont te sauter au visage comme des météorites.

Je suis au plus beau "spot du monde" proche du 47e parallèle. Où allez-vous? m'a demandé le chauffeur d'Allo Stop. Vous imaginez sa tête si j'avais répondu: au paradis? Je le vois déjà, il m'aurait suivit.. Pas question, des coins comme ça, on les garde pour soi.

Le plus beau spot du monde est refermé sur lui-même; cerné qu'il est de tous les côtés par la forêt, il n'ouvre sur rien. Mon spot est un concentré de beauté dans le creux d'un coin caché où l'homme n'a pas encore eu la fâcheuse idée de venir y mettre la hache pour y faire pousser un postiche de village composées de boutiques et de bébelles artificielles. Ici pas besoin de mots, simplement, le décors suffit, ça vaut tout les effets des films de Spielberg, tout les voyages du monde.

mardi, décembre 22, 2009

Enlarge your penis


Enlarge your penis ! Une fois de plus, je vois apparaître ce message dans ma boîte courriel, Grrr Pu capable! Non mais le mec qui envoie ça devrait comprendre qu’il envoie ça à une nana, célibataire à l’autre bout de l’Atlantique qui en a rien à foutre … Combien d’imbéciles ce font prendre à ce genre de courriel?
Si ça vous fait plaisir messieurs de flouer  votre argent dans ce genre d’absurdité, allez-y, prenez le forfait OR on vous la rhabille, remodèle, bichonne au grand complet, mais je ne suis pas certaine qu’avec votre nouvel ami, vous aurez plus de chance de voir la clique des nymphomanes d’Anne-Marie Lozique  et leurs poteaux domestiqués en animal de compagnie vous sauter dessus! Fini les grosses corvettes p’tite quéquette,  on roule en caravane ma Johanne, car pas besoin d’être mathématicien dans le monde des bas instincts:  Pénis = virilité, virilité = puissance, puissance = succès. Plus c’est gros mon champion, plus le client en redemande et plus tu montes ta cote R … la cote Requin….
Messieurs, on est entre nous , croyez-vous que les femmes font autant une fixation sur la taille de votre membre? Pas certaine-moi… Bon, nous avons tous une histoire de cul qui a mal tourné parce que le mec était disons… mal équipé… Désolée, ça ne se blogue pas ce genre d’histoire.  Mais ça, c’est plutôt exceptionnel et d’habitude, toute fille qui se respecte ne rappelle pas les mauvaises convives. Ok, on en rit entre copines, ça revient assez fréquemment en boucle dans les soupers de filles, mais de là à dire que nous en faisons une fixation.... Na! On perd beaucoup plus notre temps à chercher le dernier soutient gorge ultra remodelant, remontant, rembourrant, sans bretelle qui tient magiquement tout seul et qui vous fera  lever les yeux sur nous, lors du prochain 5 à 7 qu’à penser à ce que vous avez dans le pantalon. Et puis messieurs, si madame est toujours avec vous, c’est parce que le Don Juan qui sommeil en vous n’est pas si mal. Si on s’amuse à rire de votre bistouquette, c’est qu’on sait qu’on frappe sur votre point le plus sensible au même titre qu’on le devient  si vous faites un commentaire sur notre poitrine. Pour les éternels célibataires, je vous dirais, le problème ne vient pas de votre entre-jambe, oubliez ces courriels incongrus et investissez donc vos dollars dans un gym, des sous-vêtements décents, des cours de salsa ou tout simplement une bouteille de Listerine. Voilà, maintenant vous savez quoi demander au Père Noël.

dimanche, décembre 20, 2009

Syndrome du hamster


C’est la nouvelle année dans quelques jours, sortez trompettes, chapeaux et serpentins. Qu’est-ce que je vais bien pouvoir me souhaiter pour 2010? Un emploi stable, un condo, éliminer ma dépendance au Tim Horton et aux 5 à 7... Bah non! Aujourd’hui, en me promenant sur la rue St-Denis, le top de la devanture commerciale montréalaise, où planent des idées-cadeaux inutiles, suremballées, surdimensionnées qui coûtent la peau des fesses et ses cafés remplis de petits couples cutes habillés en Simon’s qui brunch, j’essayais de me souvenir de mes jours de l’an d’antan.. De quoi avais-je envie à 10 ans à part de faire partie du village de Nathalie, de dévaliser la boutique Au Coton ou de sortir avec Joe Mcintyre des New Kids on the Block? À me fier à mon vieux journal intime (vous savez celui qui est en texture rembourrée avec des pages parfumées et une petite clé que n’importe qui peut ouvrir avec une bobépine, oui oui les filles on a tous eu ça), et bien dans mon cahier, j’ai remarqué que j’aspirais à tout, sauf à devenir ce que je suis maintenant, c'est-à-dire une éternelle indécise pas branché de l’extension plateau.

Bon bon, ne paniquez pas, c’est pas une apologie à la déprime que je fais (je vois déjà ma mère qui s’étouffe avec sa camomille en lisant ce post). C’est juste que, parfois, j’ai l’impression que la vie, c’est une immense game. Un jeu qui joue avec nos terminaisons nerveuses. À chaque fois que tu finis par comprendre les règles, ça fait un gros BIPPP… le mode d’emploi change et on recommence à zéro. Et cette année des retours à zéro, il y en a eu pas mal. J’appel ça, le syndrome hamster en cage..

Avez-vous déjà vu ces petites vermines s’amuser avec une roue, ça court, ça tourne, ça s’éjecte, pis ça revient, ça tourne, etc.. C’est sans fin... Tapez hamster roue sur Youtube vous en verrez des exemples, c’est hallucinant l’énergie qu’ils peuvent dépenser. Comme eux, j’ai l’impression d’être transporté dans un cyclone, sans avoir le temps de réfléchir, travail, boulot dodo, club, 5 à 7... tourne, tourne, tourne la roue, je m’éjecte quelque temps et je reviens tout aussi rapidement. Ainsi, la hamster que je suis terminera une fois de plus la nouvelle année sous le thème du repartir à zéro.

Amis rongeurs, en ces temps de réjouissance, sortez vos CD de la Bottine souriante, swignez un bon coup le soir du 31, faites comme moi, prenez des résolutions sous l’ivresse de l’alcool que vous ne pourrez pas tenir. Quand les 10 coups sonneront levez votre verre de champagne à cette année qui commence en chantant dans un état d’euphorie avancé, Tourne la page des Simards, ode aux années 80 (l’époque où la fille que je suis avait l’air de savoir plus ce que je voulais que maintenant). On réalisera tous collectivement le premier au matin en dégrisant, sur le futon d’un ami, sur le bol d’une discothèque ou dans le lit d’un étranger que même si on revient perpétuellement à la case départ et qu’il n’y a pas toujours de 200$ sur la case GO comme au Monopolie, qu’en un an, on a quand même fait du chemin et que le plus intéressant nous attend….

lundi, décembre 14, 2009

Célibataire, mais j'me soigne...

Tu cherches l’impossible Chantale, mais non pourquoi dis-tu ça ? Magalie, engloutissait son interminable sac de M&M et se penchait vers moi pendant les bandes annonces pour me questionner une fois de plus sur ma vie sentimentale. Bien regarde toi, tu sors en boîte à tout les week end, tu rencontres plein de monde par ton boulot, t’as des amis vraiment gentils et intéressants et toi tu ignores tout ça, tu a plein de bonne occasion de rencontrer un gars et tu ne le fait pas, tu es trop difficile! Elle m’énerve quand elle fait ça! Madame a 30 ans, elle est depuis cinq ans avec le même connard et se permet de jouer à la psychologue à deux sous pour juger ma vie de célibataire. J’ai juste envie d’être un peu seule…. Pas vrai glousse t’elle entre deux morceaux de chocolat. Si tu continue, tu va finir vieille et ridée, sans rien … Voilà je bouillonne, il ne m’en fallait pas d’avantage pour avoir envie de lui faire avaler son sac de M&M et de lui faire sortir les rouges par les yeux, un à un. Mes amies sont en majorité en couple, elles font des enfants, possède une maison, une carrière et pense majoritairement que dans la vie, tu n’es rien si tu n’as pas au moins trois de ces choses là. Mais rends- toi à l’évidence, ça fait combien de temps que tu n’as pas embrassé un gars… ferme là! Que tu n’as pas juste accepté de prendre un verre en tête à tête? Boucle là! Un café… Ahhh elle m’énerve, ok tu as quelqu’un à me présenter, c’est ça? Je la vois venir avec ses questions…. Bah tu te souviens de Paul ? Il vient de se faire laisser par Anne… Putain, ce n’est pas vrai, elle va ne pas essayer de me caser avec son meilleur ami qui vient juste de se faire larguer…. Magalie, ton pote, Il est chauve, il ne fait pas de sport et zappe quand il mange. Tu vois, tu es tellement difficile! Pas vrai, je suis réaliste et je ne suis pas une bouée de sauvetage pour tes amis en détresse! Elle s’empresse de me donner le Elle Québec qui traînait par hasard (mon œil) dans son sac à main, tiens y’a un article pour les filles comme toi… Bravo, Docteure Mailloux  et que font les filles comme moi? Et bien elles sont supers critiques sur les mecs, ne savent pas ce qu’elles veulent. Wow  c’est vraiment recherché comme études, alors tu peux me dire ce qui cloche avec moi ? Bah, selon le spécialiste de l’article, tu es trop difficile avec toi-même alors tu le reflète ta personnalité sur ta recherche d’homme. Chuttt, le film commence, je lirais ton foutu article demain… n’empêche qu’elle commence à me faire réfléchir celle-là….

vendredi, décembre 11, 2009

Copenhague vs Montréal

Pour notre petite planète, qui en a trop besoin...
Samedi 12 décembre,14h Square Philips Montréal
Info


Les rêves...



J’ai rêvé de toi cette nuit, ça m’a fait drôle, maintenant cinq ans que tu es partie et mon cerveau n’arrive toujours pas à imprégner le vide de ton absence. Dans mon rêve on mangeait  d’énormes biscuits en forme de macaron, je sens encore l’odeur de vanille flotter dans la pièce et la crème me couler entre mes doigts. Comme deux gamines on s’empiffrait, cachées entre les portes d’armoires pour ne pas que ma mère nous surprenne. En me réveillant j’étais certaine qu’on avait passé la veillé ensemble, j’étais prête à te téléphoner pour te proposer un café ou une bière, étrange comme je sentais ta présence.
Les rêves comme ceux-là sont traitres, comme des escrocs ils vous entraînent dans des moments délectables,  pour mieux s’effacer au petit jour et vous laisser bredouille sur votre faim. Peut-être que ton spectre avait  quelques chose à me dire, me prévenir…Quoi ?  Je dois arrêter de bouffer des sucreries? Je cache quelque chose à ma mère? Que je devienne pâtissière?… J’ai beau consulter le dictionnaire des rêves, je n’y trouve rien…Je crois simplement que tu me manquais et surtout  qu’il faut que j’évite de me coucher le ventre plein, digestion oblige.
Toujours est-il que ça fait toujours du bien de te revoir, peut importe la façon, peut importe le moment…