mercredi, août 29, 2007

Le retour


Finalement à force de réflexions intenses, j'ai décidé de continuer sur ce blog, car : 1. l'imbécile qui m'écrivait des conneries s'est calmé le pompon (depuis que j'ai mis la dernière annonce, je crois qu'il a été assez intelligent pour comprendre, enfin c'est ce qu'on va voir). 2. Plusieurs m'ont écrit pour me dire de ne pas lâcher et de continuer (merci) et 3. même si je ne suis plus à Paris, les péripéties continues toujours à s'accumuler gravement. D'ailleurs, vous avez manqué la visite nocturne des pompiers invertis, la croisière nocturne des playgirls, le tapis rouge du festival des films du monde, ainsi que mes maintes recherches pour trouver LA job parfaite et LA coloc parfaite. Bah, croyez-moi, j'ai pas l'habitude de m'ennuyer, ça va continuer.


A suivre....


jeudi, août 16, 2007

Fin du Blog

Je suis désolée, je n'écrirais plus sur ce Blog, car depuis une semaine un imbécile m'envoie des courriels d'imbécile...

lundi, août 13, 2007

l'étude de l'entretien



16h00, je suis toujours en pyjama un dimanche matin. Depuis le début de la journée, j’essaie tant bien que mal de ne pas toucher à l’ordinateur, ne pas espionner mes voisins, ne pas ouvrir mes courriels, ni aller dépenser ce que je n’ai pas au Centre Eaton. Sortons le fouet, car ceci est pour moi un énorme travail d’autodiscipline! Le mot d’ordre aujourd'hui : étudier en profondeur le petit guide : Comment réaliser une entrevue d’embauche gagnante, le tout expliqué sous la forme de 101 questions réponses.


Eh oui, je crois en avoir besoin, je me suis aperçue lors de ma deuxième entrevue dans la boîte de communication Z que je manquais de préparation. En fait, je ne sais pas trop si c’est mon manque d’expérience en matière d’entretien ou tout simplement l’attitude de mon interviewer qui me mettait mal à l’aise. Il faut dire que la situation était assez embarrassante et étrangement, pour créer un running gag, le patron de la boîte est Français (décidément, je ne m'en sors pas).


Lors du premier rendez-vous, on m’avait fait comprendre que cette deuxième entrevue servirait à vérifier si le grand boss voulait travailler avec moi. S’il aimait ma tête quoi, car en tant qu’ajointe, par la force des choses, il allait la voir souvent. En fait, je crois que c’était surtout pour voir si mon teint fitait avec la peinture de son bureau, si ma voix n’était pas trop sexy pour ne pas énerver sa femme au téléphone et vérifier que même si j’étudie les jeunes, j’avais laissé mon kit Briney Spears à la maison.


Son attitude est restée assez glaçante et moi sans mes mots. Il faut avouer que la veille nous avions fêté mon trentième anniversaire et je crois malheureusement que quelques petites cellules "action-réaction"servants à répondre de façon efficace, rapidement et intelligemment, se sont volatilisées dans cette soirée en même temps que le chiffre deux devant mon âge. Toutefois, j’avais la chance d’être reçue à 14h00. Si cette entrevue avait était placé dans l’avant-midi, j’étais cuite, je n’aurais jamais eu le temps d’évacuer la dose d’alcool que mon corps contenait et récupérer mes heures de sommeil. Pour les cernes qu'ils restaient et mon estomac en charpie, mes amis Maybeline et Peptobismol sont venus à ma rescousse. Vive les amis Jean Coutu à tous les coins de rue!


Je n’ai pas encore la réponse de cette entrevue...Mais à lire mon guide je me suis plantée..En fait, je lis mon manuel depuis maintenant un gros 10 minutes, je regarde les réponses suggérées et je vois que suis dans le champ...Je ressemble au film Camping sauvage : choix des comédiens intéressants, concept captivant, mais malheureusement les dialogues ont été "butchés" et l’actrice mal dirigée. Reste à espérer qu’ils n’aient pas de Blockbuster à rencontrer cette semaine, pour me détrôner...

jeudi, août 09, 2007

J’ai trente ans!

J’ai trente ans depuis exactement 22 minutes et 14 secondes...Un tour à la salle de bain pour me regarder dans le miroir..Ouff tout est encore en place! Le téléphone va-t-il sonner? Qui va être le premier à me souhaiter joyeux anniversaire et moi qui vais répondre en faisant semblant d’être à moitié endormis? Ha merde j’oubliais, je ne suis même pas dans mon appartement, les trois Françaises qui y logent sont peut-être présentement harcelées par des coups de file de Brad Pitt et de Jude Law...Désolé les filles...
Je jette un coup d’oeil à Internet, tiens un super message préfabriqué pour me dire à quel point je suis une cliente unique : "Voyagesxyz.com vous offre un cadeau tout spécial pour votre anniversaire. Nous vous faisons cadeau de 100 points bonis de notre Club". Wow! En calculant, après deux ans au club, si je suis chanceuse, je peux peut-être recevoir un billet de métro pour Laval....Humm...Quoique ça me permettrait d’aller fêter au Lover’s, musique des années 80 et hommes d’expériences sur la piste...On indique un nouveau concept : bracelet Vert Célibataire, bracelet Bleu = ouvert(e) aux propositions, Bracelet Rouge = Matché(e) ! Minute moumoute! Reprenons ça dans l’ordre avec les bons termes : Vert= désespéré (pendue ou marié dans l’année)...Bleu= J'ai le démon du midi et je suis ici dans l’intention de tromper ma femme, Rouge= écoeure-moi pas, je suis venue ici pour fêter ma chum de fille! L’idée c’est d’arriver avec un bracelet d’une autre couleur, pour emmerder tout le monde... Bon, je ne suis pas encore à ce stade, alors pourquoi pas partir dernières minutes vers le sud, les deux pieds dans le sable, je pourrais ainsi pleurer ma trentaine en cachette et donner la frousse à mes amis pendant quelques jours...Non j’ai une entrevue vendredi...Zut!

Avec tout ce cirque, j’ai trente ans depuis plus d'une bonne heure, un autre regard dans le miroir...Rien n’a bougé. Rassurée, je peux fermer les yeux et me coucher, bercée par les paroles de Maxime le Forestier :

Tous mes souvenirs s'enfument
Aux trente bougies qui s'allument
Je soufflerai
J'arrêterai
Plus tard

J'ai eu trente ans
Je suis content
Bonsoir !

(Maxime Le Forestier)

mercredi, août 08, 2007

Insouciante T'Chantale


Depuis mon retour à Montréal plusieurs de mes amis m’ont dit : « ça prend des couilles pour tout laisser tomber et partir ». Moi je qualifierais le tout par insouciance. L’insouciante Chantale en a eu la preuve aujourd’hui...

Premier téléphone du matin : la compagnie artistique R m’offre une entrevue, à condition que je sois éligible au programme de réinsertion d’emploi du gouvernement. Ok, motivée je me pointe au merveilleux centre d’emploi de mon quartier. Un choc! Moi qui pensais qu’au Complexe Desjardins on voyait du drôle de monde, en l’espace d’une heure, tous les personnages de Virginie et des Simpsons y était rassemblés : un cocaïnomane en manque faisant les 360, une serveuse, habillée en serveuse qui sentait la patate frite à plein nez voulant retourner à l’école, un chauffeur de taxi victime de raciste, un couple de p’tit gros avec le même chandail inscrit « we like to chill » (j’ai un doute qu’ils attendaient pour du BS) et une dame en bigoudis avec Snoopy le chien sans queue qui lichait les bas de pantalon de la serveuse, habillée en serveuse.

J’attendais patiemment avec mes nouveaux amis en regardant la p’tite dame aux bigoudis offrir des peppermints au punk à côté de moi (je me demandais surtout s’il allait accepter la boule rose à saveur de Pepto-Bismol ou lui voler sa sacoche). Après une heure d’attente et deux cafés Tim Horton, la préposée est venue me chercher. Devant ma motivation et mon emballement pour le poste, elle m’a gentiment remise sur terre (ce qui a eu pour effet de faire descendre rapidement mon spin de caféine), dans son vocabulaire impec, elle m’a fait comprendre que j’étais trop qualifiée pour l’emploi que je convoitais...Merde! « Vous savez, je prendrais une personne avec un DEC en administration, pas une maîtrise » Première pensée : la regarder droit dans les yeux et lui dire : ha ha, c’est une blague j’ai juste un DESS en secrétariat, depuis des années je mens sur mes diplômes et ça marche, je suis aussi bonne que Léonardo dans Catch me if you can hein? Mais non... J’ai fait mon air de fille battue et j’ai dit : OK, mais je fais quoi là? Je peux vous inscrire à une formation de trois semaines à temps plein qui vous indiquera comment rédiger votre CV et faire une entrevue devant une caméra... À ce moment j’ai pensé aux sosies des émissions de Virginie et des Simpson qui attendaient dans la salle et je me suis demandé : Aie-je vraiment envie de passer 160 heures à jouer à me trouver un emploi avec eux? Aie-je vraiment besoin d’utiliser les taxes des contribuables pour savoir faire mon CV? Non, j’ai des amis en RH qui s’en sont déjà chargés, merci. Vous avez un autre choix? Continuez à postuler et appliquez au chômage qu’elle m’a répondu...

Le chômage... Mais tout d’abord, il faut voir avec eux si vous êtes éligible.. Ouin, j’ai fait ma petite enquête, même si on paie au gouvernement des prestations, ça ne veut pas dire que nous sommes aptes à y disposer. Ainsi, le site du gouvernement donne 40 motifs pouvant justifier le départ volontaire. Je vous épargne l’énumération. Cependant, après lecture, il n’existe pas de raison justifiant, l’insouciance, les coups de tête et les voyages. Le seuls motif valable pour expliquer mon départ serait l’article 24 : Problème de transport sérieux! C’est vrai comment venir travailler à Montréal, si je suis en France? Mal prise, je pense tenter le motif 9 : déménagement en vue d’un mariage prochain. Ainsi, je pourrais me connecter à un site de rencontre (Meetic, genre) et je me trouve un p’tit Français tout con, prêt à mentir ...Quelqu’un se porte volontaire?

"downduretour"


J’ai attrapé un virus aujourd’hui, quelque chose de grave qui donne le goût de rester coucher. Son nom scientifique est: « downduretour ». Ça vous frappe d’un coup, bang! En fait, le microbe mûrit doucement et après quelques jours de gestation, quand la victime est revenue chez elle, qu’elle a parlé à toute sa famille, ses amis, ses proches et que la poussière est bien descendue, il attaque d’une traite, en squeezant bien les émotions! Naturellement, pour réussir son coup, tel un vampire, il se manifeste quand vous êtes seul et en soirée.

Moi c’est arrivé quand j’ai vu Claude Charon parler de Sakozy à la télé, je sais c’est nul... Mais bon, on ne choisit pas ses moments de down ! Les effets ont été intenses: je suis sortie pour m’acheter une baguette française, s’en est suivie d’un visionnement de photos de Paris pour terminer avec l’écoute des enfoirés...

Selon mes recherches, il n’existe pas de remède miracle. Le traitement suggéré indique de téléphoner ses amis, manger du P’tit Québec, visionner les Boys de 1 à 4 en boucle et attendre l’hiver pour faire du crazy carpet. Le ministère de la Santé indique aussi que si les symptômes persistent, de préparer un autre voyage...