mardi, février 09, 2010

Y'a des matins...

 Y’a des matins comme ça, où on aimerait rester coucher… Y’a des matins comme ce matin qu’on peut rester coucher, mais que par principe on se lève, car rester coucher c’est synonyme de looser, c’est synonyme de flemmard qui ne sert à rien et qui n’attend plus rien. Techniquement je n’ai pas envie de ressembler à ça, sauf qu’aujourd’hui après deux mois de recherches d’emploi, force de constater que je commence drôlement à ressembler à une vedette de la pop qui n’attend qu’une seule chose, un coup de téléphone de Donal Trump pour la faire remonter sur les planches et exécuter son moon walk. Mon état de fille enjouée, drôle et amusante commence sérieusement à se détériorer, Félix le disait bien, la meilleure façon de tuer un homme est de le payer à ne rien faire... 

Dans ces moments d’égarement, j'aime me creuser un cercueil avec des voix douloureuses comme celle de Mano Solo, celle aussi de Jonny Cash. J'ai toute une liste de chansons de déprime avec Cohen, Cali, Brel ... rien qu’avec des voix de gars, après tout, ce sont eux les experts pour faire chialer les filles.

Après avoir pensé à monter les marches de l’Oratoire St-Joseph à genoux pour forcer un miracle, je suis sortie. Rien de mieux que de s’aérer pour se changer les idées, musique de fille déprimée dans les oreilles, direction Marché Jean Talon , lieu de pèlerinage enfin déserté par les touristes à ce moment-ci de l'année. Je peux maintenant flâner dans toutes les boutiques sans jouer du coude avec les petits bourgeois d’Outremont qui viennent en troupeau super excité y dévaliser les tablettes le samedi matin, dans l’objectif d’avoir fait une trouvaille pour impressionner leurs convives lors du souper de fin soirée.

Dans un petit café, un drôle de spectacle, un couple enlacé pleurait, en fait, la fille pleurait, le gars avait l’air embarrassé.  Je peux faire, quelque chose leur a demandé, le serveur en me jetant un regard amusé?

Non a répondu le garçon, J’ai fait semblant de continuer à écouter ma musique de maniacodépressif et à lire mon journal, mais j’étais bien trop obnubilé par la scène. En gros, la jeune femme devait retourner chez elle dans son pays, en gros Monsieur ne pouvait rien faire,ou ne voulait rien faire, liaison extraconjugale et patata. Rude, dans cette douceur de février qui est supposée ressouder les liens des amoureux. 

La noirceur m'a surprise, je suis rentrée par des paysages infusés de nuit avec Brel dans les oreilles. Égoïstement, je me suis surprise à me dire que ça fait toujours du bien de voir que je ne suis pas la seule à vivre des instants poches en ce moment.

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