jeudi, janvier 14, 2010

L'insomniac s'amuse


Au crépuscule de ma chambre, mon portable sur mes genoux, je suis au royaume de mon chat. Depuis l'adoption de cette petite boule de villosité blanche à la SPCA, ma piaule m'est devenue secondaire. Je squatte dorénavant un territoire félin où je n'ai plus juridiction et où mon parfum de fille est détrôné par des phéromones.

En cette soirée, j'ai eu un bref moment de lucidité. J'ai constaté qu'après ce contrat de communication à tenter de sauver la planète par tous les moyens et sans majestueux succès, j'avais maintenant un amoncèlement de petites minutes de temps libres et que j'avais bien envie de profiter de ces millions de secondes perlant dans un  large sceau de possibilités. Cette lassitude de gloire et d'extase n'a duré qu'un instant, car après être tombée sur 2 adorables courriels d'offres de Viagra à 80% de rabais, 1 courriel: Chantale votre bonheur par nos voyantes et 1 autre très attachant Enlarge your penis, (c'est fous, j'en fais une fixation, je n'imagine plus une journée sans recevoir un de leurs courriels) ..., j'ai remarqué ton message tout peinard à travers ces absurdités commerciales.

Il fallait être folle pour penser qu'un jour tu m'écrirais après la beuverie de bêtises que je t'ai foutu à la gueule (il faut noter que tu l'avais cherché). Recevoir de tes nouvelles était à proprement parlé impossible. J'ai décidé de ne pas le lire et de me coucher. Masochiste peut-être.. Reculant devant l'embarra afin de ne pas ternir mon petit moment de bonheur, comme les cons de restaurateurs qui osent mettre du fromage rapé sur la poutine, ça ruine les moments de bonheur et les courriels comme les tiens, oui, ça peut ruiner les soirées où une fille flâne à la recherche de son bonheur.

J'attendais avec empressement la fatigue qui ne venait pas, je tenais la forme, wow une vrai olympienne de l'insomnie. 2 heures du matin, je me retournais dans mon lit, 3 heures et puis 4 et 5... Jusqu'à ce que je désiste. Mon crétin de chat faisait un bruit d'enfer en roulant tout ce qui lui tombait sous les gigots, ses agitations m'empêchant formellement de fermer l'oeil. Malgré l'effort, j'avais épuisé mon arsenal de moutons et Morphée n'était pas sur le point de se montrer le nez. J'ai ouvert le courriel, puis en un éclaire tel un Gaétan Boucher sur ses patins, je l'ai envoyé directement dans la poubelle, zlan! Égoïste direz-vous, mais les égoïstes malheureusement sont souvent des gens heureux ! Maintenant il me reste à régler le cas du chat... Bonne nuit

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