mardi, septembre 11, 2007

La honte!


Quoi faire de plus que de me chicaner moi-même? Avec ce qui est arrivé cette semaine, je devrais me terrer dans un trou et ne plus jamais ressortir tellement j'ai honte! Malheureusement, je crois que le problème est actuellement derrière l'écran et il commence par C ou T, tout dépendant comment vous prononcez mon nom.

Vendredi matin je me pointe dans une boîte d'intérim pour un super poste en communication médias.

-Vous êtes la candidate parfaite pour cette mission Mademoiselle, vous avez le profil, vous avez de l'expérience en radio et en plus vous avez une maîtrise, ce sont des atouts favorables, mais nous allons devoir vous demander un petit test de français.

-Un petit test, pif! Je vais vous passer ça les doigts dans le nez!

Insouciante, je n'avais même pas pris la peine de mettre mon petit kit de la parfaite interviewée tellement je sentais une victoire pour ce poste! Les petites dames de l'agence avaient l'air si enthousiasmes sur mon cas au téléphone que même si Michael Jean s'était presentée comme concurrente, je l'aurais battue a pleine couture tant ma dose d'hormones de fille en recherche d'emploi était a son comble.

À peine arrivée, les dames du recrutement ont jeté un oeil sur moi! Humm... Parfait a dit la blonde à la brune, elle ressemble même à celle dont nous avons le mandat de remplacer! Yé, j'ai ce qu'on appel avoir le profil de l'emploi! Allez mesdames, donnez-moi votre test a la noix qu'on vous donne votre commission et que je commence à travailler pour contribuer le plus vite possible a un renflouement de mon compte de banque (qui est de toute évidence, toujours en chute libre depuis mon retour de Paris).

Le petit test à la noix en question comportait six pages des plus beaux exemples d'exceptions de la langue française. Une heure allouée aux pures délices de grammaire et de conjugaison, le fantasme de tous les professeurs de français. Pas grave, me suis-je dite confiante, si la petite ronde à lunette à mes côtés a eu 44 sur 50, je peux bien le faire moi aussi et mieux! Méchament, j'ai même pensé qu'elle avait certainement dû être déconcentrée par l'odeur des croissants aux chocolats de la réceptionniste pour perdre ses six points. Mais, comme dans toutes bonnes fables de La Fontaine, l'histoire prouve qu'il ne faut pas sous-estimer les plus faibles (ici la petite ronde à lunette). Ainsi, la fourmi qui avait certainement travaillé fort son français pendant ses années d'études m'avait battue de plein fouet. Mes résultats d'examen furent catastrophiques pour ne pas dire funestes. Ils confirmèrent une réelle lacune dans l'écriture de ma langue maternelle. Illettrée ou victime d'un mauvais système d'éducation? À défaut d'avoir envie d'accuser la terre, je dois m'avouer coupable. Verdict : je suis trop paresseuse pour comprendre et apprendre, mais à quoi bon quand le correcteur d'orthographe fait si bien le travail?

Il ne me reste qu'une offensive! Me mettre au plan d'action 101. Finito la fainéantise! À partir de ce soir, je me tartine des dictées sur les pages du Devoir, me badigeonne de COD et d'adjectifs qualificatifs. Aucun correcteur d'orthographe ne sera accepté. Dans quelques semaines, Bernard Pivot va baver de jalousie!

1 commentaire:

Anonyme a dit...

Je dirais victime d'une société où l'effort de bien communiquer ne fait aucunement parti des priorités.

Aussi dû au fait qu'après l'épreuve uniforme au collège, nos notes ne dépendent plus du français. Nous régressons.

Quoique les linguistes et les pseudo-pédagogues du ministère de l'éducation diront pour justifier leur salaire, Georges D'Or a toujours raison.