dimanche, octobre 18, 2009

5 à 7

23 heures, club branché du centre-ville, j’en suis à mon quatrième verre de bulles. Du Michael Jackson roule à la planche dans le bar, impossible de s’entendre à travers cette cacophonie, mais j’aime l’endroit, le monde s’amuse, les gars sont beaux, la musique est bonne. Avec un ou deux jeux d’éclairage de plus et trois pom pom girls, on est a peu de frais d’une pub de Labatt bleue.

Je commence à sentir l’effet de l’alcool sur moi comme une tondeuse sur un de terrain de baseball, ça décoiffe! Impossible de compter sur le McDo avalé en quatre bouché au coin de la rue pour éponger l’effet des spiritueux, mon corps est trop fatigué, il laisse l’alcool m’assaillir. Je dois arrêter maintenant, car je vais dangereusement : 1-commencer à dire des conneries et 2- ne pas être capable de rentrer travailler demain. Oups, mes jambes vacillantes me rapportent qu’il déjà trop tard, tant pis pour les conneries, personne ne m’entend de toute façon. Pour la suite, j’assumerais demain entre deux rendez-vous avec la machine à café.

Tel un Guy Laliberté en orbite, je laisse mes idées vagabonder, je m’amuse à regarder le terrain de chasse et surtout ma collègue se faire draguer par un mec de 15 ans son ainé, le pauvre, vaudrait mieux pour lui de s’acheter un billet de loto (il a certainement lu le livre le secret et ne sait pas encore que c’est de l’arnaque).

Sans m’en rendre compte, mon esprit divague. Est-ce l’effet de l’alcool, de la lune ou mes états d’âme du moment? Je ne sais pas, mais ça roule drôlement dans ma petite tête (pendant que les départements de mathématique et des bonnes manières sont temporairement fermés, le département de philosophie lui, roule à plein canon) :même si le bar est rempli à craquer (impossible de se rendre aux toilettes en bas de 20 minutes, tellement il y a des gens à contourner), j’ai l’impression qu’on est tous un peu seuls ici. Seuls à chercher à se caser, à se sentir moins isolés. Seul à chercher quelqu’un avec qui passer l’hiver pour hiberner et se coller bien au chaud. Plus la musique est forte, moins on réfléchit à notre isolement, plus les verres sont gros, plus les gens sont beaux et surtout plus on oublie qu’on n’est pas en couple, qu’on est dans un tas d’unités comme nous qui cherche le chiffre magique 2.

Ça me rappelle le fameux Poupées russes de Klapiche, où Romain Duris et ses copains se demandent pourquoi ils n'ont pas encore trouvé l'âme sœur. Paumés, ils virevoltent de relation en relation, de fête en fête à travers une vie d’adulte qui leur colle mal à la peau. Peut-être est-ce ça ma génération, elle subit cette trop grande liberté qui nous transforme en automate. Minuit arrive, je ne sais toujours pas, je vais me prendre un autre drink, on en reparlera tantôt.

lundi, juin 22, 2009

Voyages, voyages...

Il me regarde tristement dans son coin, misérable, il me fait la gueule en pleurnichant depuis deux jours...

-Tu avais promis!
-Oui, je sais... mais les choses sont plus compliquées...
-Comment ça compliqué? Nous devrions être sur le plage en ce moment, les deux pieds dans le sable, ton nouveau bikini sur le dos, une Margarita à la main avec une rasta de mecs bronzés qui danse comme des Dieux en faisant la file pour te mettre de la crème sur le dos! Qu’est-ce que t’attends?

Ha il m’énerve! Mais il a raison.... Je le regarde d’un air débiné, pendu au mur, ses cordons à moitié arrachés, ses écussons de voyages sur le dos, ça me désole... Son parcours est le mien, et lui il a envie de continuer...

Je m’étais promis que dans les 24 premières heures de mes vacances j’allais avoir les deux pieds dans l’avion, un « road trip ». Ça, c’était la devise de la T’Chantale motivée, celle qui voulait faire comme dans la publicité. Vous avez certainement vu l’annonce, trois gars prennent une carte, un jeu de dard et ils décollent en direction où la petite flèche tombe! (Ensuite il enfourche un super 4 x 4 et trois belles filles les attendent à l’arrivée, dans mon cas, je skip ce bout...) J’avoue, j’ai fait la trouillarde, j’ai abandonné l’idée, j’avais trop peur de tomber sur Ongunquit ou le Nunavut, mon facteur chance n’étant pas à son apogée en ce moment, je n’ai pas tenté...

Finalement, je vais rester encore quelques jours au Québec, question de faire un choix élucidé sur mon nouveau parcours et faire le pein de crème solaire... Mais j’y pense, c’est quand même la St-Jean Batiste bientôt! À défaut de boire une téquila sur la plage et de baragouiner un espagnol impec, je vais m’humecter le gosier de Labatt Bleue, chantonner avec deux, trois Chinois Vive le Québec libre ! Comparer à la télé, le show de Montréal et celui de Québec...

jeudi, juin 18, 2009

La fin du commencement...

Ce n'est pas la fin. Ce n'est même pas le commencement de la fin. Mais, c'est peut-être la fin du commencement.... (Winston Churchill)

Alors, qu'est-ce qui vient après la fin du commencement?
Après la fin d'un contrat de 13 mois?


Synopsis: T'Chantale parcourt la même ligne de métro pour se rendre au boulot, fréquente le même gym et incrustre son clavier des mêmes miettes de muffin depuis plusieurs mois... Tellement, qu'elle a fini par s'installer dans la routine et commencé à lire le journal de Montréal, boire du café à l'eau de vaisselle et croire en son horoscope. Mais, après plusieurs mois de bons et loyaux services chez Dparterres, l'heure de la retraite a sonné pour cette prolétaire de 31 ans. Sa vie de solitaire est bouleversée , comment va-t-elle survivre à ce nouveau départ ?

* (par grâce son directeur vient lui offrir une copie du Devoir en cas d'urgence afin que les neurones ne lui ramollissent pas....)

À suivre

mardi, juin 16, 2009

I VS E



Après avoir empiffré une tablette de chocolat, écouté un épisode de beauté désespéré et m’être claqué deux tisanes à la camomille pour me calmer, je me sentais toujours aussi mélancolique. Réaction de survie, j’ai pris le téléphone et composé mon 911 d’urgence, mon vieil ami de gars a décroché. Vous savez ce que j’aime avec les amis I, c’est qu’on peut arrêter de leur téléphoner pendant deux mois, refuser de les voir un soir, boire de la bière comme des défoncés avec eux et bitcher sur leur nouvelle copine, jamais ils ne vous feront la gueule et ne vous diront que votre vernis à ongles n’est pas coordonné avec votre pantalon.

Ma question à l’interlocuteur I fut longue et stupide, sa réponse fut courte et impulsive ...

Fille paumée : dit, est-ce que ça fait looser de ne pas avoir d’emploi, de chum, de maison, d’enfants et des dettes d’études à 31 ans?

Meilleur ami I en panne de compassion : Bah tu l’as choisi!

Tu l’as choisi! Ha les gars, toujours aussi nuls quand il est question de remonter le moral à une fille! Un petit coup de franchise et vlan dans les dents. Entre choisir entre les commentaires de I et une claque sur la gueule, faut parfois choisi la claque, c’est brutale, mais après coup on oublie.... Mais bon, je l’avais bien cherché! J’ai bredouillé que mes pâtes allaient coller et j’ai raccroché pour téléphoner mon numéro 2 d’urgence l’amie E.

Vous savez ce que j’aime chez les copines de filles c’est qu’elles décrochent à tous les coups, peuvent vous entretenir en conversation pendant des heures, vous dire quoi porter à deux heures d’un rancard, elles sont toujours dispo à écouter TOUT!

Ma question fut courte, la réponse fut longue :

Fille paumée : Est-ce que je suis aussi looser que je le pense?

Réponse d’une amie E en hausse de compassion : Ben voyons donc Chantale, tu le sais bien, c’est temporaire, c’est une question de jours avant que Pierre Carle te téléphone pour t’offrir un poste de directrice adjointe, par lequel tu feras le « front page » du magazine 7 jours que Brad verra à New York dans un café entre deux capucinos, ce dernier pris d’un élan de coup de foudre fluchera Angelina pour te demander en mariage. Ton ex exposé à tous ces tabloïdes et traité d’imbécile par son groupe de pairs, va s’en mordre les doigts et te supplier de revenir avec lui. Tu vas voir tu vivras heureuse avec beaucoup d’enfants tout en gardant tes abdos et ta poitrine d’enfer...

- Ouais, super Mary Popins, je te laisse dans ton royaume de Walt Disney, mes pâtes vont coller....

Finalement, je pense que je vais me claquer une troisième tisane à la camomille, fouiller dans mes placards pour voir s’il ne reste pas de vieux biscuits aux pépites de choco et regarder sur Youtube d’anciens clips de François Pérusse pour me faire rigole un peu.

mardi, mai 26, 2009

Deux ans...

Deux ans déjà, jours pour jours, sur les ailes d'un monstre blanc et vert, je partais au pays des fromages. Sac au dos, 30 kilos de bagages, c'était l'aléa et la promesse d'une nouvelle vie!
-Avez-vous, vous-même fait vos bagages, avez-vous, avec vous des objets tranchants, êtes vous bien la personne sur ce passeport, côté hublot ou couloir, m'a demandé la poupée Barbie à l'embarquement. -OUI, NON, OUI, COULOIR!!! Foutez-moi la paix, je veux entrer dans ce putain de vol et partir le plus loin possible...

Tout ça aurait pu ressembler à l'extase, mais c'était surtout la merde, je dois le dire. Tout ça était la conséquence d'une relation qui n'a pas fonctionné. Comment pouvais-je savoir que Monsieur allait me larguer à quelques heures du grand départ, valises et PVT à la main, après avoir dépensé autant d'énergie pour tenter de le rejoindre. Tant pis pour lui pauvre con, mais tant pis aussi pour moi pauvre conne, car je n'avais plus vraiment d'endroit où aller, peu de contacts, pas d'emploi, pouvais-je descendre plus profondément dans cette galère? Ça ressemblait à un pastiche de Bridget Jones, sans budget avec une comédienne mals préparée, du mauvais goût à la puissante 10, même John Travolta n'aurait pas voulu y jouer le rôle d'un livreur de pizza.

Comment, moi qui ai toujours les deux pieds sur terre, j'ai pu être aussi inconsciente? Rester au Québec? Impossible, mon appartement était sous-loué, mon 4% imprimé, ma remplaçante trouvée et j'avais fait la veille un party de départ bien arrosé. Avec tous ces éléments ensemble, je ne pouvais plus reculer. De toute façon, je n'avais même pas la force de battre en retraite. Il valait mieux partir que de répondre aux questions et de me promener devant mes proches avec le mot "looser" écrit sur le front. Mon orgueil de fille a été plus fort, j'ai écouté la voix au micro " : les passagers du vol KL 207 sont priés de se diriger au quai d'embarquement! Robotisée, c'est ce que j'ai fait...

Direction Charles de Gaule : "Vive le Québec libre" Il était effectivement libre! Jamais de mes trente petites années d'expérience de vie, cette liberté n'avait été aussi présente et m'avait aussi ébranlée. J'en avais le mal de l'air, l'avion aurait pu chuter à ce stade, plus rien ne pouvait m'étonner.

En Premiere classe de Zoom Arline. Je me souviens, j'avais les yeux en larmes comme une gamine à qui on venait d'enlever son ours en pluche. Déconcertée, ma collègue de gauche n'a rien compris à mon histoire, elle pensait que je venais de quitter l'homme de ma vie, "mais non connasse, je viens le rejoindre, mais il ne m'attend plus.... Du genre dring, dring, il n'y a plus de correspondant sur la ligne.... "Par pitié, elle m'a quand même offert son verre de vin, un liquide à vaisselle imbuvable, il faut bien aller en France pour que sur le vol on vous serve un vin américain... Remède miracle toutefois ingurgité en deux gorgées, rapidement il a fait son effet, j'ai fermé les yeux et sans réfléchir je suis arrivée à la tour Eiffel.

7 heures plus tard, j'étais sur le quai du train, j'ai fait la courageuse, téléphoné d'anciennes copines, quémander des nuits sur des sofas inconfortables et la suite vous la connaissez (facile vous n'avez qu'à relire ce blogue en commançant par la fin)... Oui il y a des jours comme ceux-là qu'on n’oublie pas, on se sent tellement petite dans ses chaussures... Mais heureusement, il y'a aussi les autres jours qui se suivent qui font grandir...

dimanche, mai 10, 2009

Phoques!



Vous avez certainement vu la charmante presse que nous font nos amis européens en ce moment : « embargo sur le phoque, une chasse déclarée comme cruelle et répugnante », quelle blague! Bardo doit jubiler d’un malin plaisir en ce moment, elle qui depuis des années s’amuse à salir le Canada et à désinformer le publique avec des discours et des vidéos de chasses qui draineraient l’émotion de n’importe quel coeur insensible. La pauvre concernée, ne semble pas comprendre qu’elle est désuète et que la chasse aux blanchons est interdite depuis déjà longtemps. Ce que diffuse la vedette française et ses amis, sont des images au goût de canular qui ne servent qu’à accroître la popularité de cette vieille peau molle à court d’admirateurs. Il faudrait rappeler à Mme Bardo que la survie des phoques n’est pas du tout menacée, mais que les poissons le deviendront si on laisse les phoques continuer à se multiplier à cette vitesse. Nous oublions aussi dans ce débat, les milliers de familles canadiennes des collectivités côtières, qui tirent de 25 à 35 % de leurs revenus annuels de cette chasse.


Expliquez-moi, ce qu’il y a de plus barbare à tuer une bête dans son environnement naturel, qu’à suspendre un poulet par les pattes dans un abattoir avant de lui couper le cou avec une lame? Surtout que beaucoup de volailles ne voient même pas la lumière du jour et restent confisquées à une cage sans pouvoir bouger, gavées aux hormones avant de terminer froides dans un petit contenant de pâté... D’accord de la neige immaculée de sang, ce n’est pas très beau à voir, on dirait presque des scènes de génocides quand les hélicoptères prennent des clichés d’en haut. Mais quand on résonne par émotion, comme semble le faire l’Union européenne sur ce sujet, il n’y aurait pas de façon acceptable de tuer un animal.

dimanche, avril 26, 2009

Le Barbec


Ha... l'été! Si la saison des amours est de retour pour les Québécois, pour Chantale ça signifie surtout"la saison du barbecue". À défaut de cruiser, je cuisine. Ça me permet de choisir les légumes, de varier le menue sans culpabilité et de me servir autant que je veux sans jamais être déçue (j'en profite, car en tant que fille, j'ai droit à ce genre de réflexion à la Louis Morisette).

Rien de mieux qu'une dizaine de potes réunis, des T-bones et des saussices de chevreuil à profusion (pouvez-vous croire que je suis une ancienne végétarienne) et une bonne caisse de Cheval blanc. Voilà le fantasme de tout bon Québecois qui se respecte lors des jours où il fait plus de 20 degrés. Car, quand le Québec se dépouille de son épais manteau blanc, tel que les tulipes au printemps, on voit apparaître sur les balcons et cours arrière, des centaines de BBQ qui s'exhibent et n'attendent qu'une bombonne neuve pour leur donner enfin un nouveau souffle.
S'il y en a qui partent à la chasse d'un partenaire de lit, vous avez juste à aller dans un 5 à 7 chez Edgar le vendredi soir pour en voir de pathétique exemple (ou la porte Rouge pour certain), moi je pars à la recherche d'un ou des partenaires de B.B.Q. J'ai fluché maître Kamasutra pour le saucissier William. Quoique pour ceux qui ont l'esprit tordu, on reste dans le même registre .

Attention messieurs, celui qui sera attirer mon attention aura spatule à la main, Steven Raiclen comme meilleur ami, il saura concocté n'importe quelle marinade avec ses fonds de frigo et surtout possèdera l'objet de convoitise, un 60 000 Btu de préférence. Y a t'il quelque chose de plus sexy qu'on homme qui sait manier son BBQ?


lundi, septembre 15, 2008

L'amour...


L’amour c’est comme les voyages en train disait Grand Corps malade « les trains démarrent souvent au moment où l'on s'y attend le moinsoù l'histoire d'amour t'emporte, sous l'œil impuissant des témoins... »

Dans mon cas, ce n’était pas un train, mais plutôt sur un gros « charter » de Zoom Airline : liaison Montréal-Paris. Curieusement, tout comme la compagnie aérienne, ma relation a fermé ses portes, sans donner d’avertissement et en laissant plusieurs insatisfaits. Ne cherchez pas les dédommagements, ni les cartons de plaintes, il n’y en a pas! Rien n’a faire, c’est hors service.

Pour trois petites nuits, j’ai bousculé toute ma vie. Mais vous le savez aussi bien que moi, même si King Kong s’était mis sur mon chemin, avec mes 5 pieds et deux pouces, je l’aurais quand même balayé d’un coup de revers. Car dans ce genre de situation, même le mont Everest n’est pas assez haut pour nous faire renoncer. On en devient con, on ne réfléchit plus, on plie bagage et on ne pense qu’à rejoindre l’autre. Papiers en poche, visa de travail avec une sale gueule, amis qui vous décourage, mais on s’en fout, car l’horloge roule et on en peu plus de vivre cette séparation.

Malheureusement, les amours de voyages ne durent pas. Une fois sur place, après quelque temps, c’est souvent là que les choses se corsent et que les trépidations commencent. On remarque les failles du système, la moquette ringarde, les repas dans les assiettes en carton qui une fois avalés restent collés sur l’estomac et le cheap labourg qui nous sort ses frustrations.

Maintenant que je suis tombée de mon nuage, j’ai encore le mal de l’air, avec cette peur incessante des hauteurs. Je ressens encore les turbulences, et toujours pas d’hôtesses pour me secourir, ni de pinottes salées pour m’aider à faire passer. Faut croire que c’est comme ça en classe économique, quand on vous offre de trop beaux rabais, il y a toujours une épine de cachée sous les slogans magiques.

Je suppose qu’avec le temps, je réussirai à recommencer à voyager. Cette fois-ci, je resterais certainement en région (si vous comprenez ce que je veux dire) Il y a tant de grandeur à visiter dans notre grand pays.

jeudi, mars 27, 2008

ACHATS = BONHEUR

Où es-tu printemps avec tes arbres verts, tes bourgeons, tes terrasses bondées et tes oisillons qui font cuite cuite? Tu t'étires, tu tréfiles, tu t'élonges comme de la tire Sainte Catherine. Belle et bonne au début, à force de te mâchouiller, tu me laisses un goût amer sur les papilles.

Et moi qui dis continuellement à mon copain Français depuis un mois : c'est la dernière tempête, tu vas voir la semaine prochaine ça va fondre.... à cause de ton retard me voilà quadruplement menteuse!

Mes jupes et mes bermudas poireautent patiemment dans ma garde de robe. Comme des petits soldats, ils n'attendent qu'une chose, se pavaner au soleil et me donner la motivation de faire fondre le surplus de calories que mon corps à encaissé dans le futon du salon. J'avoue, par les derniers jours froids, je n'ai pas toujours eu le courage de sortir, entre un -20 degrés et entre les "soaps" télé au goût de remâché, j'ai choisi les pathétiques épisodes téléromanesques de 19h00 (bah, ça pourra servir, dans les cas ou je serais invitée au Bingo de la rue Papineau, j'aurais au moins un sujet de discussion avec les petites vieilles à bigoudis).

Toujours est-il qu'afin de provoquer une réaction climatique illusoire, une sorte de mirage en version magasinage, je suis allée faire la tournée des Simon's, Jacob et compagnie. Résultat, 200 $ en moins dans mes poches et pas un degré de plus sur le thermostat! Une heure de plaisirs à acheter des fringues d'été qui malheureusement, planent piteusement, tout comme les autres, dans ma garde de robe. Un mois de plus et je les aurais eu en solde, mais quand le moral est à plat, les séances de guenilles, sont toujours réconfortantes et n'ont pas de prix. (je pense qu'il faut être une fille pour comprendre ça). Le concept est fort et maniganceux, si vous voulez mon avis, c'est à la limite de l'exploitation mentale, imaginez : vous avez les vendeuses "carburées » aux compliments pour vous déculpabiliser de dépenser et vous faire avaler que payer 80 $ pour une chemise c'est si peu, pour être bien dans sa peau. Des miroirs qui étrangement vous amincissent et vous laisse penser que ce nouveau morceau va vous faire paraître deux kilos en moins devant la galerie et on fini le tout à la forme des biscuits Ouipets on enrobe l'ambiance d'une fine couche d'essence de vanille et de quelques notes de musique pour que votre cerveau associe bien la formule mathématique suivante : ACHAT = BONHEUR! Finalement, après réflexion, moi je remballe tout, je vais voir les caissières et je les accuse de fausses représentations, j'aurais quand même en banque mes petites minutes de bonheurs d'achats sans avoir dépensé un rond! Voilà la façon agréable d'abattre les système capitalisme à ma façon!

vendredi, mars 14, 2008

Heureuse d'un printemps qui m'chauffe la couenne!

Pour moi l'année 2008 va commencer en mai, avec les oiseaux, le printemps, les popsicles chimiques bleus et un nouvel emploi. Mon gros pyjama en flanelle qui pue l'hiver ira directement dans les poubelles, tout comme l’affreuse paire de pantoufles en fantexe jaune et brun qui sert d’isolant thermique à mes pieds lors des longues soirées d’hiver, ira sagement dans le dernier tiroir de la commode, pas question de les ressortir avant six mois. Je lèverais mon verre de champagne à cette année qui commence et à la terre qui dégèle lourdement, la tête couchée sur les planches du salon, en chantant dans un état d’euphorie : "Heureux d’un printemps de Paul Piché". Je repasserais en tandem, la dernière année, en examinant ses faits saillants, comme l’une de ces célèbres revues télévisées, que l’on écoute le 31 décembre au soir, toujours à moitié bourré, entre deux sandwichs sans croûte.

Je ferais le tour de mes 365 derniers jours, comme la petite aiguille d'une horloge qui trottine doucement et qui rendue au bout de son chemin, pousse sur sa lourde consoeur endormie, pour l'obliger à se déplacer d'un cran. Pour me faire réaliser, qu'en un an, j'en ai fait du chemin.

Si ce n'est à Paris dont j’ai eu le courage et la chance, c'est à Montréal que j'ai trouvé mon chez-moi. C’est entre le Québec et la France que j'ai joué au Monopoli du coeur: j’ai gagné, perdu, laissé partir, pour finir par passer Go et réclamer mon 200 $. Ente le camembert et le cheddar que j'ai réalisé, à quel point ce détour était nécessaire. Que la vie, se vit par ses erreurs, ces parcours, ces malchances et que ce sont ces derniers qui font que les petits moments de bonheur sont encore plus beaux.

Naturellement, le printemps n'est pas encore là! Je prends de l'avance entre deux tempêtes de neige pour faire des provisions d’Häagen-Dazs et de Champagne, en attendant patiemment le soleil et le mois de mai.

lundi, janvier 07, 2008

Que le kitch soit avec vous!

Je suis allée voir une voyante et elle m'a dit que j'avais trouvé mon âme soeur... Ah ouais! J'étais à peine entrée dans sa voiture que Ju, m'annonçait la bonne nouvelle et venait vivement de piquer ma curiosité de fille potineuse à 30 sous.

-Et puis...? Il paraît que nous aurons deux enfants, peut-être trois... Ça alors, en voilà une chance! (Statistiquement c'est une bonne nouvelle, Ju fera sa part pour monter la moyenne des naissances au Québec qui est d'un pauvre 1.4 enfants par famille). Par contre, il faut dire que la première rencontre de Ju et A, n'était vraiment pas destiné pour un coup de foudre, on peut dire que tous les éléments étaient parfaitement assemblés pour rendre la rencontre des plus longues et des plus pénibles. Imaginez : un petit rancard organisé par le beau père, dans une cabane à sucre en pleine après-midi, dans le cadre d'un party de travail, entre le jambon au sirop d'érable et les oreilles de christ, rigodons, nappes à carreaux et ceintures fléchées incluent. À part les Français qui voient la chose comme une visite exotique, je ne constate rien de très romantique là-dedans.

Et pourtant... Moi qui aime le kitch, il serait difficile de faire plus ringard que Ju.... À part d'aller voir Elvis à Las Vegas. À ce sujet, ma mère m'a totalement, pour ne pas dire carrément défendu de me marier de la sorte! Au risque de me déshériter. C'est à croire qu'elle n'est pas la seule à penser de cette façon, mon dernier copain fessait les yeux ronds et une crise d'urticaire quand j'exposais "Las Vegas ", comme destination de voyage. Il n'avait pas tord, me connaissant, il me savait bien capable de le souler pour ensuite aller lui voler quelques voeux devant les merveilleux guichets automatiques du mariage, ou le comble, dans une merveilleuse Cadilac blanche, en roulant vers une chapelle, abritant un gros Elvis tout bedonnant qui nous dirait : "Hey baby you are now married"!

Ha que le mauvais goût soit avec nous! Comblez, les amateurs du kitch, car vous êtes des gens heureux qui ne trouvent pas à s'ennuyer. Amen!

jeudi, janvier 03, 2008

Brrrr!


Attachez votre tuque, sortez votre peau de caribous, empruntez la ville souterraine et vos traîneaux à chiens! Pas de risque à prendre les oreilles peuvent vous tomber!
On annonce un refroidissement de -35 cette nuit....
AAAAAAAA! Y fait frette câline!

Les petites règles...


Presque quatorze heures, nous descendons l'escalier en colimaçon pour aller rejoindre l'autobus qui mènera Marie à Dorval. À défaut de matériel technologique, tels un ascenseur ou un taxi, nous exploitons «Marcel le Mexicain » pour trimbaler l'énorme valise. Le pauvre ami réussi tant bien que mal a trimbaler l'énorme sac dans les peaux de lièvre qu'à doucement parsemé mère nature hier dans la journée. Un cadeau d'écumes frigorifiées pour son départ, un peu chiant sur le coup, je dois l'admettre, mais qui lui laissera de belles images.

Sous cette impression de jungle blanche, quelques embûches sous nos pieds, nous voilà rendues à la gare Centrale de Berri. Nos quatre yeux collés sur la vitre qui sépare le terminus de son autobus, nous regardons Marie monter et décoller.

Que je suis jalouse.... Elle repart en France... N'y a-t-il pas de place dans ton grand sac, pour me prendre avec toi? Chanceuse, à toi le foie gras, le fromage, les baguettes et le clown sarko! Mais Marie retiendra-tu les règles québécoises? Tu sais les petites règles que je t'ai marmonnées pendant trois mois, celle qui fait de toi une touriste ou une parfaite Française assimilée? Allons, répétons :

Les petites règles de bases des Français au Québec...


Règle 1: Les Québécois s'appellent Québécois pas Canadiens!

Règle 2: Ne jamais corriger un Québécois sur son français (en France oui, mais pas ici....)

Règle 3: Les petits écureuils sont des rats avec du poil, nocifs et stupides (selon-moi, la pire des attractions pour les touristes du Mont-Royal) = pas nécessaire de les prendre en photos et d'aider à leur survie en les nourrissant...

Règle 4 : Quand on dit "Maudit français" c'est habituellement amical et gentil

Règle 5: Quand on dit "Tabarnac de Français" ce n'est pas amical, ni gentil, sauve ton cul...

Règle 6: À Montréal, il n'existe pas de ville souterraine, on sort à l'extérieur et on réussit très biens à survivre, même à -30 degrés, oui oui, on se les gèle, mais on survie, rare sont les cas de mort subite due au froid.

Règle 7 : Il n'y a pas d'orignaux et d'Indiens avec des plumes qui se promènent librement dans la ville ainsi que des cabanes en bois ronds avec des chasseurs aux chemises carottés qui s'empiffrent de crêpes au sirop d'érable, eux ont les laisse dans leurs cités...

Règle 8: Le sirop d'érable se vend en "cane", les bouteilles en verres en forme de feuille d'érable c'est du "sirop de poteau" pour les touristes.

Règle 9: Au supplice, ne tentez pas d'imiter l'accent québécois....


Tout cela me ramène, il y a à peine quelques mois, où je quittais Paris pour revenir à Montréal. Que le temps passe vite! Tu mettais un peu de France dans cet appartement qui depuis ton départ est plutôt tristounet. Dans quelques jours, un autre "maudit Français" prendra ta place! Cette fois-ci, j'échange un grand cru du "Franche Comté", pour l'un de la région de "Champagne"!

lundi, décembre 31, 2007

Ciao 2007 !


- Es-tu contente de ton année 2007, me demande ma mère au bout du fil... Sur le coup, je ne sais pas trop quoi répondre. Cette année, je ne l'ai même pas vue passer tellement il y a eu de remous dans ma vie.
- Alors, reprend t-elle, tu dois être contente de voir arriver 2008, enfin un peu de repos, maintenant que tu as un emploi stable, tu vas pouvoir te caser! Pauvre maman, si elle savait...Elle a tellement peur que sa fille finisse vieille, seule, sans enfant, entre les quatre murs blancs de son un petit appartement de Montréal avec comme confident son chat et ayant pour seule distraction le tricot et le marché Jean-Talon... elle en devient pathétique avec ses réflexions détournées...

À bien y penser je ne veux pas qu'elle se finisse 2007, je l'aime bien ma vie de fille perdue moi! Comment pourrais-je me plaindre? En une année j'ai vécu ce que la plupart des gens vivent en 10 ans. Sans nommer personne, vous en connaissez certainement beaucoup comme moi qui se contentent du quotidien, qui se plaignent de la routine, mais qui par sécurité n'osent pas mettre le nez dehors et qui vivent leurs aventures par la télévision. Désolée, je ne mange pas de cette soupe!
D'accord, je me suis cassé la figure à quelques reprises, j'ai tellement "viraillé " à gauche et à droite que Fabienne Larouche y trouverait son inspiration pour ses futurss téléromans. 1 maîtrise, 7 appartements, 6 différents emplois, une bonne dizaine de colocs, tomber en amour, tomber sur le cul. Mais bon, les voyages et les expériences forment la jeunesse... et puis si 2008 se promet d'être aussi mouvementé que 2007, alors OUI, je serais vraiment très honorée de me casser le nez pour passer à une vitesse supérieur!

Vous n'avez pas le loisir de choisir quand et comment vous allez mourir. Vous pouvez toutefois décider comment vous aller vivre.

Joan Baez

mercredi, décembre 12, 2007

Sa-me-dit Mont-Royal!


Comme une gamine dans cet amas de neige: mon crazy carpet* entre les mains, je me fraye un chemin dans un chatoiement d’étoiles. La poudreuse déborde sous mes pieds, ma respiration est entre coupées par le froid. C’est l’expédition vers le Mont-Royal.

Impression de décor de Noël : des sapins blancs aux branches pendantes, un couché de soleil, des calèches et les parents qui promènent leurs progénitures en luge. Pour l'occasion, j’ai sorti mon pelage d'hiver : un manteau en duvet, qui me donne des airs de "pingouin" un chapeau de laine et des mitaines tellement non assorties que je gagnerais peut-être le concours de la plus "kétaine", bah qui pourra me reconnaître et quel en est l'intérêt... Hop, une glissade sur le ventre, Yahooo! Pas de frein, ni contrôle, pour atterrir tête première dans la neige fraîche et me réveiller.....presque à l’hôpital.

Mon pays ce n'est pas un pays c'est l'hiver, comme le dit Gilles Vigneault et c'est tellement beau!

*Crazy carpet: petit tapis en plastique avec deux poignées et souvent une face de député
Sport favori de plusieurs Québécois qui se pratique beaucoup sur le Mont-Royal
Vitesse de croisière: hooooooo!
Mise en garde: ne tentez pas de faire d'abat, vérifiez vos couloirs de circulation et surtout amusez-vous!

jeudi, décembre 06, 2007

Ma langue


La surprise ce matin! Les médias affichent un recul historique du français au Québec... Un phénomène qui touche particulièrement Montréal et s'explique en partie par la présence record d'immigrants allophones. Il y a maintenant plus de gens qui ont une langue maternelle autre que le français sur l'île de Montréal. Normal? Non, je ne crois pas.

Sincèrement, je n'ai rien contre l'immigration, au contraire, je suis la première à venter le multiculturalisme de ma ville, de ses quartiers ethniques, de son ouverture... Mais tabarnouche, il faut faire quelque chose! Simplement pour le respect de nos parents qui se sont battus pour notre culture, pour notre langue.

Politiciens : faites respecter la loi 101 et obligez les immigrants à apprendre notre langue. Québécois : reproduisons-nous! Et plus j'y pense, si les Français s'arrachent les permis de travail pour venir au Québec, s'ils demandent leur citoyenneté, arrêtez de les faire chier en leur mettant des bâtons dans les roues et en les faisant poireauté durant des mois. Faites-les entrer par "conteneurs " nos cousins! Si c'est pour faire perdurer ma langue, moi je suis prête à endurer leurs râlements et leur putain de bordel de merde. Et puis, on sera plus à boire du vin, manger du fromage et du pain, peut-être qu'avec un nouveau pouvoir d'achat, on va pouvoir faire baisser les coûts! C'est ma langue qui sera ravie car elle mangera et parlera français!

lundi, novembre 26, 2007

Love generation


Pourquoi l'amour est si compliqué m'a demandé Brad, devant notre quatrième verre de vin et ma magnifique banane flambée. C'est souvent comme ça, quand Brad veut me faire part de ses états d'âme nous allons au japonais sur Jean-Talon aux banquettes roses en plastiques ringards et nous discutons jusqu'à ce que le sommeil nous tire à la porte ou jusqu'à ce que les serveurs montent les chaises sur les tables et changent la musique kitch asiatique pour du vieux Bon Jovi. Mais ce soir avec cette délectable assiette entre les mains, sa question avait le même impact de Kyoto sur les conservateurs (un je-m'en-foutisme absolut). J'étais beaucoup trop concentrée à mastiquer ma pâte pleine de sucre et à mon petit plaisir personnel que de sortir la psychanalyste a cinq sous en moi pour aider mon copain dans sa crise existentielle.

- Mais pourquoi ça fait si mal, insista-t-il? .... He... mal ouais... mais ça fait du bien quand même, de temps en temps, non? et les petits papillons, ça compense d'une certaine façon pour le trouble que ça donne ensuite, sinon personne ne tomberait en amour? (tiens vlan dans les dents, je vais pouvoir continuer mon bonheur)

Je ne suis pas d'accord a t'il renchérie par un large soupir en cherchant ma compréhension....

Ouais, bon tu viens juste de terminer une relation, alors pourquoi t'essaierais pas d'oublier Mademoiselle D par une autre? Tiens, pourquoi ne pas t’ouvrir quelques dossiers et d’y apposer l’étiquette amusement ? Et si tu arrêtais de chercher pendant quelque temps et que tu vivais seul? L'idée d'être seul, ne semblait pas du tout réjouir mon copain et même si a serveuse venait royalement de se planter avec deux tasses de thé derrière le bar offrant aux jeunes messieurs sur les banquettes un spectacle de genre « wet hot t-shirt gratuit», Brad revenait sans cesse sur ses questions sans signaler aucun signe d’intérêt au show qui se produisait devant nous.
Plus je mastiquais, plus je me questionnais et plus ma banane perdait subitement de l’intérêt À bien y penser, je crois que Brad en est au syndrome de beaucoup de jeunes de notre génération, celui qu’on qualifie « les poupées russes ». Il est à la recherche de cette dernière et minuscule petite poupée qui sera à jamais l'amour de sa vie, tout comme les personnages du film de Klapish. Petit à petit, il ouvre ses boîtes, en souhaitant arriver à la plus petite, mais la plus précieuse. Toutefois, s’il en restait d’autres... mais s’il venait de manquer la bonne? Perdre sa chance ou continuer? Une quête effrénée de l’âme soeur qui ne semble jamais se terminer. Brad venait de mettre le doigt sur un énorme vacuum, ayant pour cause la trentaine, la recherche d’une vie parfaite, d’un emploi parfait et du couple parfait et qui s’exprime justement par trop d’interrogations et qui gâche malheureusement les bananes flambées.

samedi, novembre 10, 2007

Les dossiers...


Au Québec il existe pour certaines personnes, dont moi je l'avoue, une façon d’appeler les nouvelles fréquentations. Nous les nommons « dossiers ». Ce terme semble toutefois choquer mes amis Français, qui pour eux, l'emploi du terme est un manque total de respect. Pourquoi? Je me suis alors penchée sur la question....

En France il ne semble pas trop exister l'étape transitoire que nous nommons au Québec « une fréquentation ». Pour nos cousins, tout semble se jouer au moment du french, ce qui implique qu'il faut être bien décidé pour mouiller ses lèvres à autrui. Bon, bon, j'entends mes amis rebondir et me dire "t'as rien compris T'Chantale de la séduction française " je sais, je sais, il y a toujours l'excuse j'avais trop but ou bien je ne suis pas certain de mes sentiments pour toi, mais toujours en est-il que la chose semble plus concrète chez les Français que chez les Québécois...


Au Québec il existe toute une forme de séduction et de codes avant la concrétisation du couple. -alors, tu peux collectionner les dossiers, m’a demandé un ami Français? - Ben....oui...dis-je timidement, mais on ne le fait pas vraiment... (Je suis dans la merde là) ça dépend des gens...(Sans me viser) comme il n’y a rien d’officiel, tu ne dois rien à personne, alors chacun fait sa vie...

Sans être une adepte du code Boillard qui encourage l’ouverture de plusieurs dossiers à la fois (ce qu’il nome faire chauffer plusieurs ronds en même temps) J’aime bien l’idée de connaître une personne avant de dire que c’est mon chum.


-Oui, mais comment vous faites pour savoir que vous êtes ensemble, m’a ensuite demandé mon sherlokomes! C’est bien souvent à ce stade que les malaises arrivent, car on ne sait plus trop comment gérer la situation. Généralement si personne ne rappelle c’est qu’il n’y a pas de suite, donc dossier fermé ou manque d'information au dossier pour assurer le suivi (genre numéro de téléphone). Si la cliente n'est pas satisfaite il se peut aussi que le dossier se ferme aussi rapidement qu'il s'est ouvert, dans ce cas, c'est très pratique, car personne ne se doit rien, donc pas besoin d'excuses bidonnes. Il se peut aussi que les dossiers soient en compétition avec d'autres dossiers sans le savoir, je connais des mecs qui peuvent gérer jusqu'à 4 dossiers en même temps, dans ce cas, il faut avoir de sacrés bons amis pour t'aider dans tes alibis....


Ensuite, il faut observer la relation afin de voir si le dossier aura le droit à l'étiquette « dossier prioritaire » ce qui implique le terme du mot "Chum ou blonde " et ce qui implique aussi que les autres dossiers vont se rapprocher du bac à recyclage. Toutefois, un bon gestionnaire saura gentiment éliminer les dossiers tout en sachant les rouvrir en cas de besoin...

Et comment arrive-t-on à ce stade? Dans mon cas, après un ou deux mois, il y a toujours un des deux qui en te présentant à ses potes en disant : voici ma blonde ou mon chum en et observant la réaction du coin de l'oeil, si lors du retour à la maison l'autre ne dit rien, c'est que c'est bon. Il y aussi la présentation à la famille (dans ce cas, sauvez-vous si vous ne voulez rien savoir du prospect, car vous êtes dans la merde grave). Mais bon, généralement, quand tu passes tous tes week-ends collés, que ton dossier se promène en sous-vêtements beiges devant toi, ou que vous avez comme sortie de faire l’épicerie, c’est que le stade dossier est terminé. Pas si compliqué finalement non?

mercredi, septembre 26, 2007

Dring, dring, Alléluia!


9h00, le téléphone sonne... Pas encore le vendeur du Journal de Montréal, je vais lui botter les fesses à ce connard! À moins que ce soit un vendeur de thermopompes... Ouin Allo (voix à moitié endormie et pas du tout chaleureuse, quelle comédienne!) Une petite dame au bout du fil...Vous, vous souvenez de moi, on s'est vue hier, he...oui, oui absolument (en changeant en quatre secondes du registre de la fille frustrée à la fille gentille, merde, pourquoi j'ai pas fait installer l'afficheur comme je devais le faire aussi!) C'est l'entreprise où j'ai passé une entrevue pour un poste la veille, mais je ne croyais pas qu'on me téléphonerait aussi rapidement. Sur le coup, je me suis dit que ça devait être négatif, c'est trop rapide, il doit y avoir quelque chose de louche...Voulez-vous toujours travailler avec nous? Moment de réflexion (ça fait plus professionnel et moins désespéré)...Tic, tac, tic, tac...OUI!


Habituée à me faire essuyer par d'autres candidats et de recevoir toutes sortes d'offres en dehors de mon champs d'expertise ces jours çi, je lui ai demandé de confirmer : C'est bien un poste d'adjointe à la direction, hein? Pas de réceptionniste, on s'entend? Oui, oui Chantale! Et que pensez-vous de commencer demain matin? Demain matin? Après quatre mois, 120 jours de macération, 2800 heures de végétalisation entre Paris et Montréal à chercher...Humm le choix est dur...OUI my god OUI!