mardi, juillet 24, 2007

Aurevoir Paris!


Cher Paris,

À quelques heures du grand départ, je me questionne encore sur mon choix de repartir à Montréal. Je crois, qu’inconsciemment (ou par acharnement?), si on me convoquait à une entrevue, j’irais jusqu’à la dernière minute, mon packsack sur le dos, mon billet d’avion à la main, tenter ma chance une dernière fois. Simplement parce qu’une partie de moi refuse d’abandonner et y croit encore. Cette partie à l’impression de laisser derrière elle un gros rêve qui n’a pas fonctionné, le sentiment d’un amour impossible sur lequel elle a beaucoup donné, mais qui a joué à contresens. J’ai compris que nous étions des milliers à d’effleurer, cherchant en toi notre bonheur, j’ai désenchanté en voyant tes milliers de prétendants te faire comme moi la cour pour ne finir qu’avec les factures (si tu vois le double sens). Habituellement dans les histoires d’amour je ne quitte pas, j’attends que les choses se placent ou que l’autre se casse, je persévère. Aujourd’hui, j’abandonne et j’ai du mal.

Si je suis satisfaite de mon expérience? La gorge serrée, je ne sais pas trop quoi te répondre, un sentiment étrange entre la nostalgie de te quitter, toi si belle et si vivante, mais la hâte de rechausser mes habitudes de Québécoise. Telle une nouvelle célibataire qui troc ses dessous sexy pour enfiler son bon vieux vieux pyjama et ses pantoufles de fantex. C’est moins excitant, mais toujours aussi rassurant et confortable.

Surtout, ne va pas croire que je suis au gouffre, si revenir c’est le cafard de tout reprendre à zéro, c’est aussi la joie de revoir mes amis que j’ai délaissés pour toi. La hâte de retrouver mon bon vieux marché Jean Talon, les festivals, mon petit quartier qui fourmillent d’odeurs, de chaleurs et de visages colorés.

Au revoir Paris, tu vas me manquer, je sais que cette après-midi quand je vais prendre l’avion, les larmes aux yeux je vais penser à tout ce que j’aurais pu faire et que je n’ai pas fait. On restera bon copain. Je viendrais te visiter durant les vacances pour un café ou une petite virée en boîte, tu me séduiras encore par ton histoire et ta cuisine (d’ailleurs, en regardant la balance, il faut décidément que ça cesse) et ensemble on pensera à tous ces bons souvenirs!

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