mardi, juillet 10, 2007

Musée pour fille perdue

Décidant de profiter de mes derniers jours en France, j’ai entrepris de visiter les musées un peu moins classiques et gratuits de Paris, question de changer la routine des Monets, Picasso, Delacroix et ainsi alléger mes dépenses.. Après une saucette au Panthéon bouddhique, sac au dos et une Chantale remplie de bonne volonté, j’ai cherché le musée des objets trouvés... Ça peut être rigolo, je me suis dit, une ville si grande avec ses millions de tourismes par année, on ne peut forcément qu’y trouver des objets inattendus..Enfin, je croyais... Aussi perdue que ses composantes, je me suis vite aperçue que le musée était inconnue des gens du quartier (à l’occurrence le proprio du Casino et ses gentilles clientes qui m’ont fait acheter des bonbons en pâtes de fruits, mais ça, c’est une autre histoire*) toutefois, le plus inquiétant c’est qu’il est même inconnue de ses hôtes. En fait, il est du genre inexistant.

Ne voyant pas d’affiche, je me suis empressée de demander, sous l’oeil étonné du gendarme à la porte : « C’est ici le musée des objets perdus...? »
Gendarme : « mais s’ils sont perdus vos objets Madame, ils ne sont pas ici, nous on récupère les objets trouvés... »
Brave Chantale : « He oui... enfin trouvé, musée des objets trouvés alors...? »
Gendarme : « Un musée ici... connaît pas, mais si vous n’avez rien perdu, vous n’avez rien à faire ici... »
N’ayant effectivement rien perdu, à par mon sens de l’orientation pour trouver ce P.T.IN de musée paumé au fond du 15e et une parcelle d’orgueil, je n’y ai pas eu accès...

Pourtant bel et bien indiqué en référence sous l’enseigne d’une maison d’Édition reconnu et dont je vais taire le nom (sous risque de poursuites, diffamations, grève dans le milieu littéraire, peine de mort, etc.) le petit futé n’indique pas que le musée est un centre pour les objets égarés et non un musée. Laissez-moi croire au scénario suivant : un pauvre mec payé au SMIC et dont l’ex-femme demande une pension exorbitante, en mission pour la rédaction du guide à un jour perdue un cossin dans un bar, ce dernier tentant certainement d’oublier sa pauvre vie, bourré a due se ramasser aux petites heures aux centres des objets trouvés ET devant l’ampleur des bidules qu’il contenait et la forte teneur en alcool que renfermait son organisme il en a déduit que c’était un musée! Voilà!

Ainsi, s’en ai suivie d’une violente pluie de graillons pour moi dans le parc Georges Brassens (ha oui, côté météo tout est possible ces jours-ci) qui à réduit mon pique-nique en sloche puppy
Bon demain on tentera le musée de la contrefaçon, celui-ci est payant, il ne devrait pas trop y avoir de problème...

* Bonbon pâte de fruits du pays d’Oc, 1,70 euro = JOIE et BONHEUR même après grêle et musée paumé...

1 commentaire:

Anonyme a dit...

Ma belle Chantale,
On associe souvent « surface » à superficiel. C'est bien le cas à Paris. Tout ce que tu vois en surface c'est de la frime. Là où ça se passe c'est sous tes pieds...
Voilà la clef de voûte:
Visite des égouts
Pont de l'Alma, rive gauche,
Face au 93 quai d'Orsay.
75007 Paris
Tél. : 01 53 68 27 81

Bonne visite !