lundi, juillet 23, 2007

Le Crazy horse

À peine de retour d’Amsterdam, quelques heures de sommeil, gorgé de crêpes et d’alcool, un apprivoisement franchement nul de la langue néerlandaise et des pieds en compote qui crient pitiés. On sort! Max en visite à Paris a eu la surprenante idée de clôturer notre voyage au pays de la débauche au Crazy Horse... l’équivalent du Moulin rouge en « version crazy » comme ils disent. Quel concept intéressant, il est fort ce Max ! Ce sera ton cadeau de fête, a-t-il ajouté..Super! Des filles parfaites en sou-vêtements qui exhibent leurs beautés devant un groupe de gars chauves qui bavent et fantasment. C’est vrai, pour ses trente ans, c’est toujours agréable de se faire rappeler qu’on change. Alors, pourquoi pas en ajouter et aller regarder une vingtaine de filles parfaites, sans cellulite et sans peau d’orange!

À peine arrivée c’est la cohue dans l’entrée, mais qu’est-ce qui se passe? Ce soir c’est une soirée exceptionnelle, la dernière du Crazy avant les rénos explique le serveur, alors une grande bouteille de veuve-cliquot pour vous! Super, les bulles vont peut-être me faire oublier que je regarde un spectacle de filles nues. Après ce visionnement, telle une frustrée, je chialerais en disant que la nature est injuste, j’irais à la pharmacie acheter des petits pots de crème antirides, des comprimés et autres bidules qui me feront rajeunir, raffermir et faire fondre mon compte de banque. Vichi et Loréal devraient flairer la bonne affaire et offrir des échantillons aux clientes, me suis-je dit avant de m’asseoir sur un minuscule tabouret en velours.

Puis, les halogènes se sont éteints, le spectacle a commencé et j’ai été... hum...impressionnée. Aucune vulgarité, un jeu étonnant de lumière sur des corps, un spectacle doux et agréable comme seuls les Français peuvent le faire. Rien de provocateur, juste une mise en scène où je ne me suis jamais sentie mal à l’aise de regarder ces filles exhiber leurs plus beaux atouts. Un décor feutré de rouge à caractère intime où monsieur était bien souvent accompagné de madame. Ainsi, la peau devient la toile de fond des formes lumineuses qui sont projetées électroniquement avec musique telle de petites histoires.

Un étrange contraste avec Amsterdam, où quelques heures auparavant, je quittais un Red light plastique, remplit de touristes saouls qui se rinçaient l’oeil devant des jeunes filles en vitrine bien souvent à la recherche de clients pour subvenir à leur besoin. Non finalement, j’ai passé une agréable soirée!

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