jeudi, juin 14, 2007

Message à mes collègues du Complexe Desjardins


Cet après-midi, j'ai reçu un mail de Sylvain (mon ancien collègue de travail) : qu'est-ce que tu deviens? Beaucoup de monde me demande des nouvelles de toi..

Oui, c'est vrai je n'ai pas donnée beaucoup de nouvelles. En fait, je suis une fille assez orgueilleuse et je me suis dit: je vais leur donner des nouvelles quand j'aurais un bon travail et un logement fixe, comme ça j'aurais l'air de la fille qui réussit à Paris. Maintenant, trois semaines se sont écoulées et je n'ai toujours pas d'emplois ni d'appartement stable, c'est un peu la galère à vrai dire. Une piste toutefois, une agence de placement m'offre de travailler à temps partiel comme préposée d'accueil dans l'un des plus grands cabinets d'avocats de Paris. Ce n'est pas la meilleure des propositions, mais trouver un emploi en France est extrêmement difficile, alors, imaginez pour une Québécoise qui vient d'y débarquer et qui n'a qu'un permis de travail d'un an...Il faut dire aussi que mon permis de travail indique bien "permis de vacances travail" donc en ce moment je suis davantage dans la partie "vacances"Alors, je visite la ville, je parfais mon français et ma culture, ce qui pour une fille en communication peut, je crois, apporter beaucoup. Reste à voir comment mes futurs employeurs québécois vont réagir en lisant mon CV à mon retour...

Toutefois, même si je me sens à Paris comme à Montréal, il y a ce petit esprit de famille du Complexe qui me manque gravement. J'ai beau aller traîner aux galeries Lafayette, je n'y retrouve pas le charme de notre Complexe. Ici les gens sourient moins facilement. Vos conversations devant le Journal de Montréal le midi ou devant la machine à café à 15h00 sont maintenant remplacées par les conversations du genre : T'es Québécoise toi...alors tu manges du Caribou, tu vis sous terre l'hiver...t'es plutôt mince pour une Américaine...Allez, fais, nous un Tabernacle.... devenue trop sensible à ce genre de remarque, je sors mon accent pourri français et on me laisse tranquille.

Aussi, ça c'est la partie kitch de mon message, trop sur l'émotion le jour de mon départ, j'ai oublié de vous dire à quel point j'ai aimé votre "midi d'adieu " ainsi que ma petite balade en limousine vers l'aéroport. Sincèrement et du fond du coeur, je vous remercie pour ce que vous êtes et pour tout ce que vous m'avez apporté!

Ce n'est qu'un au revoir mes frères....

A bientôt!

1 commentaire:

Anonyme a dit...

Alors ils sont si maudits que ça ces français ?